Remise officielle hier après midi du fichier électoral : 7.569.172 électeurs au plan national avec 25.464 bureaux de vote et 112.378 électeurs à la diaspora avec 332 bureaux
Le ministre d’Etat à la Présidence de la République M. Albadé Abouba, représentant le Premier ministre, a présidé, hier après midi au Palais de Congrès de Niamey, la cérémonie officielle de remise du fichier électoral à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) par le Comité National Chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB). C’était au cours d’une cérémonie solennelle qui a enregistré la présence des présidents des Institutions de la République, des membres du gouvernement, du président de la CENI ainsi que du coordonnateur national du CFEB, des membres de la CENI et du CFEB et de plusieurs invités.
C’est le coordonnateur national du CFEB M. Oumarou Mallam qui a officiellement remis le fichier électoral au Secrétaire général permanent de la CENI M. Amadou Magagi conformément à la loi organique n°2014-03 du 14 avril 2014 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la CENI, qui prévoit en son article 4 que «le Secrétaire Général Permanent de la CENI est chargé de recevoir, gérer et conserver toute documentation relative aux élections, notamment le fichier électoral ».
Après avoir reçu le fichier électoral, le secrétaire général permanent de la CENI a pour sa part remis au président de la CENI ledit fichier M. Boubé Ibrahim. Ce fichier électoral qui vient d’être remis à la CENI comporte 7.569.172 électeurs au niveau national avec 25.464 bureaux de vote et 112.378 électeurs à la diaspora avec 332 bureaux.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le coordonnateur national du CFEB, M. Oumarou Mallam, a d’abord rappelé que le fichier électoral qui est fondamental pour la bonne tenue d'élections démocratiques, libres et transparentes, doit être crédible, accepté par tous afin de consacrer la mise en œuvre du principe «un électeur, une voix ». En outre, il a noté que le processus d'élaboration du fichier électoral conduit par le CFEB, a été marqué par des phases opérationnelles, notamment la phase préparatoire du processus où la carte censitaire obtenue de l’INS a fait l'objet d'une mise à jour et où ont été conçus les différents supports de recensement, le plan logistique, etc.
Toute chose préparant le processus et précisément la phase du terrain ; le recensement électoral ou la collecte des données nominatives et personnelles des électeurs sur la matrice de recensement, conformément à la loi et par la méthode du «porte-à-porte». Plus de 70.000 personnes et plus de 200 tonnes de documents ont été déployés pour cette opération ; l'établissement et l'arbitrage des listes électorales de base au niveau du terrain, avant leur acheminement au niveau central ; les traitements des listes électorales, de la saisie à l'édition des listes électorales provisoires ou plus de 1000 agents ont été recrutés ; l'affichage des listes électorales provisoires sur le terrain, pendant 15 jours, conformément à la loi. Cette opération, dit-il, a permis de recueillir de nombreuses observations qui ont été acheminées au niveau central; les corrections des listes électorales sur la base des observations du terrain en étapes : la première a été conduite par les délégations des 266 communes que compte notre pays ; la deuxième a été conduite par les équipes même de la Coordination nationale du CFEB.
Le coordonnateur national du CFEB a par ailleurs précisé que ces opérations ont été menées dans les règles de l'art, conformément à la loi et dans le respect des textes avant d’ajouter qu’elles ont été également menées par les différents acteurs, en bonne intelligence, avec une inclusion parfaite. Sur un tout autre plan, M Oumarou Mallam a précisé qu’au plan qualitatif, « le niveau de transparence, le processus a été inclusif de bout en bout, avec une implication effective de tous les acteurs politiques qui ont fait preuve de beaucoup d'engagement, l'intérêt quasi général porté sur le processus d'élaboration du fichier électoral ». Il a noté les nombreuses visites enregistrées au niveau du CFEB dont celles du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National du Fichier électoral biométrique ; du Médiateur de la République ; de la Commission Nationale des Droits Humains ; du Chef de File et les leaders de l'Opposition ; du Chef de File et les leaders des non-Affiliés ; des Délégations des Institutions internationales notamment (Nations Unies, CEDEAO, Organisation International de la Francophonie, etc.) ; des organisations religieuses, des organisations de la société civile ; due Bureau Exécutif de l'Union des Scolaires Nigériens ; des médias nationaux et internationaux. Il devait par la suite remercier au nom du CFEB ces éminentes personnalités et ces structures pour leur soutien. A cet effet, le coordonnateur national a souligné et magnifié la rigueur professionnelle imprimée au processus, de la collecte aux traitements jusqu'à la conservation des données du registre des électeurs. «Je voudrais rappeler aussi, qu'un audit externe a été commis par le CNF et les résultats nous confortent dans la qualification de notre fichier » a-t-il notifié.
En recevant le fichier électoral, le président de la CENI M. Boubé Ibrahim a rappelé que l'élaboration de ce fichier procède de la volonté de toute la classe politique de disposer, pour les échéances électorales 2016 au Niger, d'un fichier fiable, crédible et accepté de tous, et c'est pourquoi son élaboration a été faite de manière inclusive. «Comme vous le savez, la loi prévoit que le fichier soit établi au plus tard soixante jours avant la date du scrutin. Nous sommes aujourd'hui le 21 décembre 2015, les premiers scrutins vont avoir lieu le 21 février 2016 ; l'exigence de la loi a donc été respectée » a-t-il clamé. M. Boubé Ibrahim a par ailleurs indiqué qu’il appartient dès lors à la CENI de s'approprier ce fichier et de prendre toutes initiatives et/ou dispositions utiles afin de ramener la sérénité autour de cette question, et pouvoir, conformément à son chronogramme, organiser des élections libres et transparentes dans les délais constitutionnels, afin d'éviter à notre pays un vide institutionnel aux conséquences imprévisibles.
Conscients de la noble mission et de la responsabilité qui pèse sur les épaules la CENI, en ce moment crucial du processus, il a exprimé la détermination de son institution à assumer ces responsabilités en toute indépendance. Le président de la CENI a appelé une fois de plus, toutes les parties prenantes, notamment la société civile et la classe politique, à œuvrer positivement pour la réussite des élections. «Nous savons pouvoir compter sur l’engagement de l'ensemble des Nigériennes et des Nigériens, pour que ces élections, qui ne sont pas une affaire exclusive de la CENI, se déroulent dans la quiétude» a conclu M. Boubé Ibrahim.