La plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui s’est réunit ce mercredi a décidé de solliciter l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour l’audit du fichier électoral. Le bureau de la CENI a annoncé avoir déjà adressé une demande en ce sens au secrétariat général de l’OIF pour un audit indépendant par des experts internationaux afin de disposer d’un fichier fiable et consensuel devant servir aux prochaines élections générales de début 2016.
Cette décision de la CENI intervient un peu plus de 48h après avoir reçu le fichier réalisé par le Comité National Chargé du Fichier Électoral Biométrique (CFEB).
Elle répond également à une exigence de l’opposition politique qui ne cesse de contester le fichier et alors que le gouvernement a décidé de passer outre les critiques des opposants.
La décision de la CENI est de nature à ramener la sérénité au niveau de la classe politique en attendant la réaction de la majorité.
Il reste aussi à attendre les conséquences de cette décision au vu du temps que prendra un audit international à l’issue duquel seront établit les cartes d’électeurs avant leur distribution dans les délais légaux. Le premier tour de la Présidentielle couplée aux législatives est prévue pour le 21 février prochain, dans deux mois, et le collège électoral a déjà été convoqué par décret présidentiel après adoption en Conseil des ministres.
De l’avis de plusieurs observateurs, la réalisation d’un audit international risque de s’accompagner d’un réaménagement du calendrier électoral par la CENI, une alternative proposée par l’opposition mais que rejette en bloc le pouvoir.