Les temps changent dans le domaine de la coopération, comme en témoignent le sixième sommet Chine-Afrique, qui s'est tenu les 4 et 5 décembre à Johannesburg, et surtout les annonces qui y ont été faites.
Rappelons tout d’abord que ce genre d’événements – Chine-Afrique, Inde-Afrique, Turquie-Afrique, etc. – se multiplie. Cela traduit une vision optimiste du décollage sinon effectif, du moins à venir, du continent, en même temps que le retard pris par les pays émergents dans l’appréhension de la complexité du monde africain, au-delà de la convoitise supposément suscitée par ses richesses naturelles.
Mais avec la Chine, nous changeons de dimension. Les initiatives et montants annoncés sont à la hauteur du gigantisme qui la caractérise : une enveloppe de 60 milliards de dollars [plus de 56 milliards d’euros] annoncée par le président Xi Jinping, dont 5 milliards de prêts à taux zéro et 35 milliards de prêts à taux préférentiels ; un vaste projet comprenant un réseau ferroviaire à grande vitesse, un réseau autoroutier et un réseau régional d’aviation ; la formation de 200 000 techniciens africains, dont 40 000 iront sur le territoire chinois ; l’octroi de 30 000 bourses à des étudiants africains et l’invitation annuelle en Chine de 200 chercheurs africains.... suite de l'article sur Xinhua