Maradi - Le secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Yahaya Godi a procédé ce matin à l’ouverture des travaux de l’atelier d’échanges et de plaidoyer sur la libération des champs et le phénomène d’accaparement des terres à l’attention des acteurs de la région de Maradi. Cet atelier est organisé par l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN), sous le financement de PASEL 7.Cette importante rencontre a vu la participation des préfets de la région de Maradi, les chefs traditionnels et plusieurs autres techniciens de la question.Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du Gouvernorat de Maradi a indiqué que l’atelier traitera de deux thèmes, notamment la libération des champs et l’accaparement des terres à caractère illégal, deux thèmes extrêmement importants non seulement pour les agriculteurs, les éleveurs, les autorités coutumières et administratives, mais aussi pour les autorités au niveau national. Il a rappelé que la libération des champs est un processus inclusif tel que défini par l’article 34 de l’ordonnance 2010-029 relative au pastoralisme et c’est pourquoi, estime-t-il, il est important de créer un cadre d’échanges entre les différents acteurs concernés par cette question.M. Yahaya Godi a soutenu que les éleveurs et les agriculteurs assistent à une escalade de l’occupation et de l’accaparement à caractère illégal des terres pastorales et agricoles par des personnes nanties. « Ce phénomène compromet la capacité des élèveurs à se déplacer et par la voie de conséquence, la pratique de l’élevage mobile en tant que mode de production et de vie d’une part et d’autre part, il limite la pratique de l’agriculture familiale qui bénéficie de la fumure organique des troupeaux transhumants » a-t-il soutenu.Pour lui, les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’élevage et des droits humains ont pris conscience des enjeux et se mobilisent aux côtés des éleveurs pour obtenir leur droit à la mobilité et à l’accès équitable aux ressources pastorales en vue de l’épanouissement du système pastoral.Le secrétaire général du gouvernorat de Maradi a décliné l’objectif global de cet atelier qui vise à amener les participants à échanger sur la libération des champs ainsi que l’implication des Organisation de la Société Civile dans tous le processus en collaboration avec les autres acteurs ; échanger sur le phénomène de l’accaparement des terres et ses implications dans la vie socio économique des populations en général et des éleveurs pasteurs en particulier et enfin, responsabiliser les acteurs rencontrés aux différents niveaux pour leur réelle implication dans le processus de libération des champs et la lutte contre le phénomène d’accaparement des terres.Il a indiqué que son souhait ardent est qu’au sortir de cet atelier, « nous atteignons des résultats consensuels susceptibles d’aider à la protection et à la promotion de l’élevage basé sur la mobilité pastorale ».L’administrateur d’AREN Maradi, M. Hassan Baka a, pour sa part, au nom de son organisation, indiqué toute sa gratitude aux participants qui, malgré leurs calendriers chargés, ont choisi de participer à cet atelier. Pour lui, cela va de l’importance du thème. Il a justifié le choix des participants qui est stratégique, vue les fonctions qu’ils occupent. « Cela est un atout indéniable », s’est-il félicité, précisant que les conclusions qui seront issues de cet atelier serviront de base de plaidoyer pour la stabilité et la quiétude sociale.
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