Deux personnes interrogées sur trois à travers le monde disent vivre heureuses et plus de la moitié pensent que 2016 sera meilleure que l’année qui se termine. Mais les différences sont grandes, notamment entre régions. Les plus satisfaits sont les Latinos-Américains.
Avec 63% des habitants qui pensent que l’année qui vient sera meilleure que la précédente, l’Amérique latine est plus de deux fois plus optimiste que l’Europe (27%). Sur les 66’000 personnes interrogées à travers le monde par l’Institut de sondage Gallup, 54% s’attendent à des jours meilleurs. Elles sont 24% à ne pas attendre de changement, tandis que 16% prévoient que 2016 sera pire que 2015.
En Europe, les plus pessimistes sont les Italiens. Ils sont 52% à penser que l’année qui vient sera plus malheureuse que 2015. Seuls 15% voient une amélioration, alors que 27% s’attendent au statu quo, a indiqué jeudi l’institut Gallup qui précise que son sondage représentatif, réalisé dans 68 pays entre septembre et décembre, comporte une marge d’erreur de plus ou moins 3,5%.
Malheureux croyants
Les différences de ressenti du bonheur n’existent pas seulement entre régions. Le sondage révèle que les croyants sont plus malheureux que les athées et autres agnostiques. Ils sont ainsi 75% de ces derniers à s’estimer heureux. Ce taux tombe à 70% des Hindous, 66% des catholiques et des musulmans, 65% des bouddhistes et 64% des protestants.
On trouve aussi des différences entre universitaires et individus qui n’ont pas terminé l’école. Septante pour cent des premiers se déclarent heureux, contre 50% des seconds.
L’argent ferait le bonheur
Les différences sont assez similaires si on s’intéresse aux revenus des personnes interrogées. Le sondage dément le proverbe selon lequel l’argent ne fait pas le bonheur. Les personnes se situant dans le cinquième inférieur de revenus sont une sur deux à se dire heureuses, une part qui grimpe à 75% pour le cinquième des revenus les plus élevés.
Le sondage ne donne pas en revanche de définition du bonheur. Il est possible en effet que les protestants, les personnes sans formation, les plus pauvres ou les Européens mettent plus haut la barre du bonheur que les athées, les universitaires, les plus riches ou les Latinos-Américains.