Atelier de validation du rapport du Niger sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels : Amender le document à présenter devant le Conseil des droits de l`Homme de l`ONU
La secrétaire générale du ministère en charge de la Justice, Mme. Maïga Zeinabou Labo a présidé hier matin, l'ouverture des travaux de l'atelier de validation du rapport du Niger sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Cette rencontre financée par l'Institut Danois des Droits de l'Homme (IDDH) au Niger, a enregistré la présence du président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Pr Khalid Ikhiri, des cadres du ministère de la Justice, du représentant-local de l'IDDH au Niger, des membres du Comité interministériel chargé de la rédaction des rapports du Niger aux organes des traités et de l'Examen Périodique Universel et de plusieurs invités.
Durant deux jours, les participants feront des observations et des amendements sur le rapport soumis à leur appréciation afin que notre pays puisse disposer d'un document de qualité qu'il pourra aisément défendre devant le Comité des Droits Economiques, sociaux et Culturels des Nations Unies. Ce rapport s'article autour de deux parties. La première contient des informations générales sur le Niger tandis que la deuxième partie donne des informations spécifiques sur l'application des articles 1 à 15 du Pacte et des renseignements sur les mesures concrètes adoptées pour garantir l'exercice des droits et des libertés qui y sont inscrits.
En ouvrant cette rencontre, la secrétaire générale du ministère de la Justice, Mme Maïga Zeinabou Labo a rappelé que le Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels, a été adopté en 1966 par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Notre pays l'a ratifié le 07 mars 1986 et c'est en application des articles 16 et 17 de ce Pacte que le Niger a présenté en mars 1988, soit 2 ans après, son rapport initial sur les mesures prises en vue de donner effet aux droits et libertés qui y sont énoncés. De ce fait, le Niger est redevable de plusieurs rapports. M. Maïga Zeinabou Labo a estimé que la production du présent rapport supplée les différents rapports dus, comblant ainsi le retard accusé dans ce domaine en couvrant la période de 1988 à 2015.
«Et ceci témoigne de la détermination de l'Etat à respecter ses obligations en vertu du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Ce rapport a été rédigé sur la base des
Directives concernant les rapports spécifiques que les Etats parties doivent soumettre conformément aux articles 16 et 17 du Pacte international relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels»,
a-t-elle indiqué, avant de souligner que la démarche suivie est essentiellement basée sur une collecte de données et d'information auprès des institutions étatiques, de certaines structures internationales, des organisations de la société civile (OSC) par les membres du comité Interministériel et respecte la méthodologie utilisée jusqu'à la rédaction des rapports produits.
M. Maïga Zeinabou Labo a aussi rappelé que le Niger a renoué le dialogue avec les organes des traités notamment avec l'élaboration et la présentation du rapport de l'Examen Périodique Universel (EPU) en 2011, du rapport combiné (1998-2015) sur la mise en œuvre de la Convention relative à l'Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale (CERD) en août 2015, du rapport périodique combiné (2003-2014) sur la mise en œuvre de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des peuples (CADHP) en avril 2015. Au nombre des rapports sortis par le comité Interministériel on peut noter la soumission de cinq rapports aux organes des traités et du rapport au second cycle de l'EPU qui sera présenté le 18 janvier 2016 devant le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU.