La coordination nationale du Front Patriotique et Républicain (FPR) réunie ce jour jeudi 31 décembre 2015 à l’effet d’examiner la situation socio politique nationale rend publique la déclaration dont la teneur suit :
Militantes et Militants,
On comprend pourquoi le régime d’Issoufou mahamadou, visiblement aux abois, fait « feu de tout bois » et ne prend même plus des précautions pour peaufiner ses combines. Comme tous les régimes déconnectés des intérêts de leur peuple, comme tous les régimes décadents, le régime d’Issoufou Mahamadou est atteint de paranoïa et voit partout, insécurité et menace qu’il a vite fait d’assimiler à une atteinte à la sureté de l’Etat.
Sinon comment comprendre que des policiers agissant sur instructions du Ministre de l’intérieur, Massaoudou Hassoumi et ce, en dehors de toute procédure judiciaire aillent interroger le Président Hama Amadou dans la prison où ils l’ont jeté dès son retour au pays.
Comme si cela ne lui suffisait pas d’avoir créé une situation des plus explosives, issoufou mahamadou prend un malin plaisir à cultiver la haine, la discorde et la violence dans notre pays.
C’est ainsi que le régime d’Issoufou Mahamadou s’est investi ces derniers jours dans des arrestations extrajudiciaires tous azimuts de militants de l’Opposition politique.
Après Hama Amadou, c’est au tour d’Ibrahim Hamidou et Doudou Rahama d’être arrêtés pour avoir exprimé leur opinion conformément à leurs droits constitutionnels. Puis furent interpellés Sani Balla Dan Sani, grand militant du MNSD, Issaka Issoufou, Président de la Coordination régionale Lumana Fa Tillabéry, Seyni Mereda Président de la coordination communale Lumana Niamey 4, Oumarou Dogari président par intérim de la coordination régionale de Niamey , Mamane Issa, Président d’honneur de la Coordination régionale Lumana Fa Maradi. Nous rappelons que cela fait déjà plusieurs semaines que le Président de la Coordination régionale Lumana Fa de Niamey et Président régional du FPR Soumana Sanda ainsi que 7 de ses camarades croupissent dans la maison d’arrêt de Say sans qu’ils ne soient entendus par le juge.
Au moment où nous nous adressons à vous, c'est-à-dire ce jour jeudi 31 décembre 2015, le Ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé président de l’URDR Tabat est convoqué à la police judiciaire alors qu’il se préparait à aller déposer son dossier candidature aux élections présidentielle 2016
Militantes et Militants
Nous ne permettrons pas au régime satanique de la renaissance de disposer du Niger et de ses institutions comme il l’entend. Bazoum Mohamed accuse les institutions, vilipende la justice et déshonore l’Armée à tout bout de champ, mais il reste libre. Entretenu et protégé par le Président de la république, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Chef Suprême des Armées, Bazoum Mohamed continue de narguer le peuple en toute impunité. Et au même moment, on invente des chefs d’accusation fallacieux dans des procédures extrajudiciaires qui anéantissent tous les fondements de notre Constitution pour arrêter des adversaires politiques que l’on jette en prison et que l’on tient éloigner de leurs familles, de leurs amis et de leur combat politique.
Aujourd’hui plus que jamais, il est du devoir de tous les Nigériens, soucieux de la paix sociale de dénoncer l’instrumentalisation des institutions politiques et judiciaires de l’Etat.
Qu’est-ce que la Direction Générale de la Sécurité de l’Etat (DGSE) communément appelée « coordination » qui n’est autre qu’une police politique vient chercher dans une enquête judiciaire confiée à la gendarmerie Nationale ?
Sur quelle loi la DGSE se fonde-t-elle pour s’autoriser à aller enlever en dehors des heures légales et dans des tenues cagoulées des paisibles citoyens et ce, sans aucun mandat?
Faut-il aussi rappeler qu’aux termes de l’article 9 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques « …nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’un détention arbitraire. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs, et conformément à la procédure prévue par la loi. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui ».
Est-il superflu de rappeler qu’aux termes de notre loi fondamentale , « la personne humaine est sacrée et que toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées ».
Que reproche-t-on à nos militants pour les mettre dans un isolement total, empêchant toute visite de leur famille et même de leur avocat?
Le règlement n°05/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA, dispose à son article 5 que « les avocats assistent leurs clients dès leur interpellation, durant l’enquête préliminaire, dans les locaux de la police, de la gendarmerie ou devant le parquet. A ce stade, aucune lettre de constitution n’est peut être exigée de l’avocat ».
Alors que le Niger a ratifié tous ces textes, le régime d’Issoufou mahamadou continue à les piétiner allégrement.
C’est pourquoi, nous informons ces agents de l’Etat qui exécutent aveuglement et avec zèle des ordres manifestement illégaux que, toujours, conformément à notre constitution, «tout individu, tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable d’actes de tortures, de sévices ou de traitements cruels inhumains ou dégradants dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction sera punie conformément à la loi».
D’ores et déjà le FPR a engagé les procédures nécessaires pour que les auteurs, co-auteurs et complices de ces enlèvements répondent de leurs actes aujourd’hui ou demain.
En réalité le régime de Issoufou mahamadou opère dans une illégalité totale à l’instar des régimes totalitaires ou « la gestapo », cette police politique connue dans certains régimes dictatoriaux met la main sur tous ceux qui gênent le pouvoir en place.
Militantes et Militants
Tous ces actes iniques posés par issoufou et ses acolytes ne sont que des actes de désespoir.
- malgré les combines, le concassage des partis de l’opposition et même de la majorité ;
- malgré la caporalisation des organes et des attributs de l’Etat ;
- malgré les tentatives d’instrumentalisation des institutions de l’Etat, le peuple résiste.
Il résiste parce que des patriotes pétries de démocratie, de paix et de progrès ont décidé de ne pas céder à l’imposture et cela au prix de leur vie.
- Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il ne pourra pas gagner les élections, ce, malgré la création anarchique de partis politiques satellites, qu’il a suscité après avoir échoué lamentablement à disloquer certains partis de l’opposition.
- Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il est impopulaire et qu’ il ne pourra pas gagner les élections même s’il a passé le plus clair de son temps à opposer les Nigériens, les uns les autres, inoculant son venin divisionniste jusque dans l’armée dont il cherche à saper le moral et entamer la cohésion républicaine.
- Issoufou Mahamadou sait parfaitement qu’il ne pourra pas gagner les élections, car lorsqu’on a été vomi par le peuple, avec un bilan catastrophique on ne peut gagner les élections.
- Il ne pourra les gagner, car, au-delà des candidats de la MRN, il aura en face de lui Incha Allah, Seini Oumarou du MNSD Nassara, Hama Amadou de Lumana FA, Mahamane Ousmane à la tête Hankouri, Aboubacar Cissé de l’UDR Tabat, Amadou Djibo dit Max de l’UNI, Mamane Hamissou de PJD Hakika, Ibrahim Yacouba de Kiishin Kassa, Kassoum Moctar de Ingantchi, Abdoulkarim Bakasso de PDP Anour et tant d’autres.
- Il ne gagnera pas car la détermination et l’engagement des militants de ces partis sont sans commune mesure.
Militantes, Militants.
L’heure est grave, très grave avec ces histoires de coup d’Etat dont il est incapable d’en apporter les preuves crédibles, le régime d’Issoufou Mahamadou est en train de nous contraindre à se battre vaille que vaille pour sauver la démocratie mais également notre liberté et notre vie.
Afin d’accéder coute que coute à un second mandat et garder donc le pourvoir, Issoufou Mahamadou use de tous les moyens y compris les plus détestables. Et pour y arriver il a fomenté un vaste complot consistant à l’arrestation des militants de l’opposition pour les maintenir en prison afin de les empêcher de battre campagne.
Mieux, nous savons qu’il envisage la disqualification de certains candidats de l’opposition, la suspension, voire la dissolution de certains partis de l’opposition.
Militantes, Militants
- Face à toutes ces dérives totalitaires du régime d’Issoufou mahamadou
- Face aux violations répétées des droits et libertés individuels et collectifs des citoyens
- Face aux propos ethnicistes tenus par le « philo dogme » porte-voix de la renaissance Bazoum Mohamed, Ministre d’Etat, Président du parti du Président.
Le FPR condamne et dénonce avec la dernière énergie :
1. Les arrestations extrajudiciaires des membres de l’opposition
2. Les tentatives d’instrumentalisation de la police et de la justice
3. Les propos insultants, ethnicistes et rétrogrades du ministre bazoum mohamed
4. La banalisation des institutions de l’Etat et l’alchimie qui consiste au montage des faux coups d’Etat
C’est pourquoi, pour sauver la république et la démocratie menacées, le FPR invite ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants ainsi que tous les démocrates à une marche pacifique de protestation pour le samedi 9 janvier 2016 afin d’exiger la libération immédiate et sans condition de nos militants injustement incarcérés dans ces dits locaux.
Vive le FPR
Que Dieu sauve et bénisse le Niger et son peuple.