Amadou Boubacar Cissé, opposant et candidat à la présidentielle de 2016 au Niger, a été "brièvement interpellé" puis relaxé jeudi par la police à Niamey, a annoncé l'opposition qui dit "ignorer les raisons".
"M. Cissé a été entendu jeudi après-midi pendant plusieurs heures dans les locaux de la police à Niamey", a indiqué à l'AFP Ousseini Salatou, le porte-parole de l'opposition.
"Nous ignorons encore les raisons de cette interpellation", a déclaré M. Salatou.
Des policiers "se sont présentés vers 17H00 locales (16H00 GMT)" au domicile de M. Cissé "juste au moment où il s'apprêtait à sortir pour déposer sa candidature au ministère de l'Intérieur", a-t-il expliqué.
La date limite des dépôts des candidatures pour le premier tour de la présidentielle du 21 février 2016 "est fixée au 2 janvier 2016", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur publié dans les médias locaux.
Le 18 décembre M. Cissé avait affirmé que l’opposition nigérienne émettait des "réserves" sur le coup d'Etat déjoué par le gouvernement.
"On a les plus grandes réserves. Il (le président) ne nous a donné aucune preuve. Nous sommes dans l'incertitude", avait affirmé à l'AFP l'opposant et candidat à la présidentielle de février.
Dans un message diffusé le 17 décembre à l'occasion de la proclamation de la république du Niger, le président Issoufou a annoncé que le gouvernement avait "déjoué une tentative malheureuse de déstabilisation des institutions".
Neuf officiers de l'armée nigérienne ont été arrêtés après cet coup d'Etat déjoué, d'après le ministre de l'Intérieur, Hassoumi Massaoudou.
Neuf candidats ont été officiellement investis à ce jour pour la présidentielle du 21 février 2016 au Niger dont le président Issoufou, qui brigue un second mandat.