Et si le spectre de la disparition du Lac Tchad n'était qu'un mythe ? Ce lac, à cheval entre le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria est devenu l'un des symboles des conséquences du réchauffement climatique dans le Sahel. On annonce régulièrement sa disparition, son sauvetage a une nouvelle fois fait l'objet de nombreuses conférences à l'occasion de la COP21. Qu'en est-il réellement ? Réponses ce soir avec Roland Pourtier, professeur émérite de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, président de l’Association de géographes français, l'un des coordonnateurs de l'Atlas du lac Tchad, édité par la revue Passages et rédigé par une quarantaine de chercheurs français et africains qui, sans minimiser les défis auxquels est confrontée la région, apportent tout de même quelques nuances à certaines annonces alarmistes.
« Le Tchad, comme le Niger notamment (et en réalité par les quatre pays riverains du lac Tchad), est intéressé par un projet de transfert des eaux qui capterait une partie des eaux de l'Oubangui pour déverser via le Chari dans le lac Tchad de façon à réapprovisionner le lac en eaux. Ces projets représentent des coûts de l'ordre de six à sept milliards de dollars ; c'est tout à fait considérable. On peut comprendre que les chefs d'État soient intéressés par ces grands projets qui créeraient des activités économiques, le problème est qu'actuellement les études d'impacts ne sont pas suffisamment précises et le résultat final serait relativement modeste par rapport aux objectifs poursuivis... »... suite de l'article sur RFI