C'est la fin de suspens concernant l'audit du fichier électoral devant servir à l'organisation des élections générales de 2016 au Niger. Le chef de la mission de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le général Siaka Sangaré a présenté officiellement le rapport de l'audit demandé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Les auditeurs de l'OIF ont ainsi relevé plusieurs anomalies et annoncent que le fichier est utilisable sous réserves de prendre les recommandations des experts. Ainsi, l'expertise de l'OIF a relevé 25 000 doublons, 39 228 mineurs à la date du 21 février 2016, 323 bureaux de vote sans électeurs, 234 872 électeurs sans lieu de naissance et 16 208 électeurs sans date de naissance.
En outre, les experts ont relevé que 61,15% des électeurs sont recensés sur simple livret de famille, 15% sur témoignage, 7,2% seulement avec une pièce d'identité, tandis que 50,2% des inscrits sont des femmes.
Des corrections
Dans l'immédiat, la mission de l'OIF recommande la suppression des 323 bureaux de vote, la radiation des 39 228 mineurs, la radiation des doubles inscriptions et la création d'identifiant pour chaque électeur. Mais aussi la reprise de la numérotation des bureaux de vote et des électeurs ainsi que l'authentification des cartes d'électeurs pour une question de sécurisation. « Sous réserve de la prise en compte des corrections et recommandations des experts, le fichier est utilisable », a annoncé le général Siaka Sangaré qui n'a pas manqué de souligner qu'il s'agit d'une mission du « contrôle » du fichier électoral.
Pour mémoire, l'opposition nigérienne a fait de l'audit du fichier électoral une des exigences avant la remise de ce document à la CENI. Un audit a été diligenté par un cabinet local. Après réception du fichier, objet de polémique, la CENI a sollicité l'expertise de l'OIF afin de disposer d'un document fiable qui lui permettra de bien mener son travail.
16 candidats pour un fauteuil
A noter qu'à la date du 2 janvier dernier, date de clôture de dépôt des candidatures à la présidentielle du 21 février prochain fixée par le ministère de l'Intérieur, seize (16) candidats ont été recensés.
Aucune candidature féminine contrairement à la présidentielle de 2011 où pour la première fois dans l'histoire politique nigérienne une femme Bayard Mariama Gamatié s'était présentée.