Au Niger, le nombre de déplacés internes a franchi la barre des 100 000 dans le sud-est du pays après la recrudescence des incursions de Boko Haram, a indiqué le gouvernorat de Diffa. Le nombre de déplacés a ainsi doublé en l’espace de deux mois. Ils se sont installés le long de la route goudronnée à quelques kilomètres au nord de la rivière Komoadougo Yobé qui fait office de frontière naturelle avec le Nigeria. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’inquiète de la situation humanitaire alors que la situation sécuritaire se dégrade.
Les insurgés traversent régulièrement la rivière Komadougou Yobé pour mener des exactions côté Niger. Ils volent des vivres et du bétail, pillent des habitations, et égorgent souvent des villageois avant de regagner le Nigeria, et la saison qui s'ouvre est encore plus favorable à ce type d’exaction.
« Dès que le niveau du fleuve baisse, la traversée d'un côté à l'autre va être plus facile. Le côté nigérian n'est pas sécurisé. Ce sont les insurgés qui traversent facilement d'un côté à l'autre », explique Karl Steinacker le représentant du HCR au Niger.... suite de l'article sur RFI