Les médecins spécialistes du Niger ont entamé mercredi une grève de dix jours sur l'ensemble du territoire pour exiger du gouvernement une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a-t-on constaté sur place.
Un différend oppose depuis un an et demi les spécialistes au gouvernement à propos de la revalorisation de leur indice de base, proportionnellement à leur niveau d'étude, de même que l'élaboration d'une grille salariale propre.
Ils réclament le rétablissement de l'équité en reconnaissant aux 500 spécialistes du pays leurs droits correspondants aux années de spécialisation qu'ils ont dû suivre après le doctorat. De nombreuses démarches ont été déjà faites tant avec les administrations concernées que les autorités ministérielles, mais sans permettre de faire évoluer le dossier.
Le gouvernement dit ne pas pouvoir supporter le paiement d'avantages supplémentaires à ces spécialistes, en dehors de la prime de spécialisation dont ils bénéficient déjà. Selon les responsables du Syndicat national des médecins spécialistes (SMES), c'est à leur corps défendant qu'ils se mettent en grève.
Mercredi matin, tous les bureaux des spécialistes dans les deux grands hôpitaux de Niamey, la capitale, ainsi que les principaux centres de santé de la ville sont restés fermés, plongeant les malades dans un sentiment de détresse.