Dégradation des comptes courants, déséquilibres budgétaires, hausse des taux américains... Les conditions du durcissement de l'accès des pays africains aux marchés financiers internationaux sont réunies. Décryptage.
« Le vent a tourné ! », préviennent Benjamin J. Young et Maxim Rybnikov de l’agence Standard & Poor’s, dans une note publiée fin décembre. Après avoir bénéficié pendant des années de conditions de financement assez favorables avec des taux d’intérêts relativement bas sur les marchés internationaux, les pays d’Afrique subsaharienne devront « diriger une part de plus en plus importante de leurs revenus au financement de leur dette au cours des trois prochaines années », expliquent les deux analystes.
Plusieurs facteurs expliquent cette évolution : des dynamiques internes, telles la chute des devises de plusieurs pays de la région et les importants déficits publics et extérieurs ; ainsi que des facteurs exogènes comme la hausse des taux d’intérêts de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) et le resserrement de la liquidité sur les marchés mondiaux.... suite de l'article sur Jeune Afrique