Niamey (Niger) - Un collectif de syndicats du secteur des transports urbains du Niger a entamé jeudi matin une grève de d’avertissement de 24 heures, pour exiger la réduction du prix des hydrocarbures à la pompe et la fin des tracasseries policières.
Cette grève qui concerne tant les chauffeurs de taxi que les chauffeurs des minibus assurant la jonction par axes dans les agglomérations du Niger, semble largement suivie à Niamey où, les usagers éprouvent d'énormes difficultés pour se déplacer.
Cette grève qui a même reçu le soutien des syndicats non affiliés du secteur, vise notamment à rappeler aux autorités leur promesse de procéder à une réduction substantielle du prix des hydrocarbures à la pompe.
Beaucoup de Nigériens s'attendaient à cette mesure à la faveur de la mise en service de la raffinerie de Zinder (SORAZ) en 2011.
Une première réduction de 39 Fcfa sur le prix du litre d'essence qui était alors de 579 Fcfa et une autre de 31 Fcfa sur le litre de gasoil qui était de 570 Fcfa, est intervenue en janvier 2013. Dans la foulée, le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado, a promis des baisses régulières de prix mais depuis lors rien n'a bougé.
Suite, toutefois, à une grève des chauffeurs de taxis, qui étaient alors à la pointe de ce ‘'combat'', une nouvelle promesse de réduction avait été faite pour le 1er janvier 2016.
Selon Sanda Gado, coordonnateur dudit collectif, la grève de ce jeudi qui se veut comme un avertissement a lieu suite au constat que la dernière promesse de réduction du prix des hydrocarbures n'a pas été tenue.
Si, prévient Gado, à l'issue de cette grève, leurs revendications ne sont pas satisfaites, d'autres mouvements suivront. Notamment une grève de 48 heures, à compter de jeudi prochain.