6ème session ordinaire de l’Assemblée Générale du Fonds de Solidarité Africain (FSA) : Proposer un plan de redressement pour cette institution financière multilatérale
Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Saidou Sidibé, président en exercice de l'Assemblée générale du Fonds de Solidarité Africain (FSA), a présidé, hier matin à Niamey, la 6ème session ordinaire de l'Assemble générale de cette institution financière multilatérale. Cette session se tient à un moment où la situation financière du FSA est particulièrement inquiétante. En effet, l'institution a enregistré, ces quatre dernières années, des pertes cumulées de l'ordre de 17 milliards de FCFA. La présente rencontre permettra aux participants issus des pays membres de cette institution financière d'examiner l'audit général et le plan de développement stratégique à moyen terme. Les participants vont aussi faire des propositions allant dans le sens du redressement du Fonds. La cérémonie s'est déroulée en présence du président du conseil d'administration du FSA et du directeur général de l'institution.
Le Fonds de Solidarité Africain (FSA) a été créé en 1976 avec comme mission principale de participer au développement économique des Etats africains membres, en contribuant au financement de projets prioritaires.
Pour assurer sa mission, le Fonds utilise traditionnellement les trois instruments d'intervention à savoir la garantie financière, le refinancement pour allongement de durée des prêts, et la bonification de taux d'intérêt.
En ouvrant les travaux de cette 6ème session ordinaire, le ministre de l'Economie et des Finances, M. Saidou Sidibé, a indiqué que pour s'adopter à l'évolution de son environnement, le FSA a étendu ses interventions aux domaines comme l'octroi de garanties en couverture d'émissions obligataires, notamment sur le marché financier régional de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), et d'opérations de refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) dans le cadre de la lutte contre la pauvreté ; les prestations de structuration et d'arrangement de financements dans le cadre de l'appui aux Petites et Moyennes Entreprises, et aux Petites et Moyennes Industries etc.
Le ministre Saidou Sidibé, président en exercice du FSA, a indiqué que la garantie financière, devenue le principal métier de cette institution financière, est un instrument indispensable dans la chaine de mobilisation des financements destinés aux investissements dont les différents pays membres ont besoin. Le Fonds, a-t-il dit, a joué un rôle capital au niveau du secteur privé, en favorisant l'accès des PME/PMI aux crédits d'investissement qui demeure encore, dans les pays membres du FSA, une contrainte majeure. En outre, a ajouté le ministre Saidou Sidibé, les banques et autres bailleurs de fonds, au motif que les risques inhérents aux projets sont élevés et l'environnement juridique incertain, manifestent une certaine frilosité relativement aux financements des projets.
Pour sa part, le président du conseil d'administration du FSA, M. Abdou Maidagi, a précisé que l'institution financière multilatérale (FSA) a plus que jamais un rôle à jouer dans l'accomplissement du développement de ses Etats membres, par sa contribution au financement de projets majeurs et au développement des entreprises à travers ses interventions, mais également par l'appui aux Etats pour l'amélioration de leur accès aux financements non concessionnels avec son fonds spécial de bonification. Il est évident que pour que le Fonds puisse continuer à soutenir les activités productives tout en contribuant à la lutte contre la pauvreté, le FSA devrait véritablement bénéficier de l'appui indéfectible des Etats membres.
L'objectif visé par les résolutions prises lors du conseil d'administration de l'année 2015, a dit M. Abdou Maidagi, est de doter l'institution d'outils pertinents, à même de lui permettre de sortir de ses difficultés de l'heure et de s'affirmer davantage sur son marché. Les difficultés auxquelles le FSA fait face ne doivent pas freiner les efforts consentis et accomplis durant toutes ces quarante (40) années par ses Etats membres. Le FSA, souligne le président du Conseil d'Administration, ''doit grandir, et ce avec nous tous, avec ses Etats membres, afin de faire face aux nouveaux défis de mobilisation de ressources pour l'accomplissement de nos Etats dans leurs efforts de développement''.