La Côte d’Ivoire prépare activement la mise en œuvre de son projet de création d’un port sec à Ferkessédougou, l’une des principales villes du nord du pays, à 581 kilomètres d’Abidjan. Il s’agit d’une plateforme à vocation portuaire qui va servir de relais entre le port d’Abidjan et les pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali et Niger).
« Je puis l’affirmer sans ambages, que le port sec de Ferkessédougou (…) sera bien une réalité. Tout sera mis en œuvre afin d’obtenir dans des délais raisonnables les financements nécessaires au démarrage effectif des travaux », a déclaré Ally Coulibaly, le ministre ivoirien en charge de l’Intégration africaine, à la faveur d’un atelier relatif à l’étude de faisabilité du projet.
D’un coût estimé à 300 milliards FCFA, soit 457 millions d’euros, le projet va s’étendre sur 3 185 hectares et prévoit trois composantes : un terminal import-export, un dépôt d’hydrocarbures et un abattoir moderne à vocation sous régional avec un marché de bétail.
En plus de l’approvisionnement de l’arrière-pays, l’infrastructure est va faciliter les échanges extérieurs des pays de l’hinterland qui pourront y effectuer leurs opérations d’import-export sans avoir à faire la longue et couteuse traversée jusqu’à Abidjan.
Un gain financier et de temps qui, par ailleurs, va faire gagner des points de compétitivité au port d’Abidjan, en compétition avec les autres ports de la côte ouest-africaine de l’Atlantique, pour attirer le trafic des pays sans façade maritime de la région. Par ailleurs, il s’agit pour le gouvernement de créer un important pôle de développement dans la partie septentrionale du pays.
Le port sec de Ferkessédougou fait partie des grands projets que le pays entend réaliser d’ici 2020. D’après les études préliminaires conduites par le BNETD, le bureau national d’études techniques et de développement, ce sont 65 mille emplois que le projet devrait générer une fois opérationnel.