Le paludisme est devenu aujourd’hui une maladie endémique au Niger. En toute saison et pratiquement dans toutes les contrées du pays, de nombreux cas sont observés dans les formations sanitaires et ceci sans compter des centaines de cas anonymes qui n’ont pas eu la chance d’être examinés par un agent de santé. Femmes, enfants, adultes, vieillards, nouveau-nés etc ; personne n’est épargné par le paludisme pour peu qu’on ne prend pas les précautions d’usage pour s’en protéger.
En effet, le paludisme est une maladie que l’on peut faire disparaître si tout le monde accepte de collaborer à la prise d’un certain nombre de mesures, de précautions : Ceci est possible, en dormant sous une moustiquaire, de préférence imprégnée d’insecticide.
Il s’agit également d’entreprendre des campagnes d’éradication des moustiques responsables du paludisme. Il faut combattre les moustiques et les larves en assainissant notamment les flaques d’eau, à ne pas laisser traîner, par exemple, des boîtes de conserves ou d’autres récipients conservant l’eau car les moustiques s’y nichent et se reproduisent. Les techniciens indiquent que si on met quelques gouttes d’huile dans les eaux d’écoulement, les larves des moustiques meurent. Il est aussi conseiller de se soigner dès le moindre soupçon de paludisme, mais il faut éviter l’automédication, la prise des médicaments antipaludiques à tort et à travers.
Si possible il faut voir un agent de santé. En se soignant très tôt, on évite ainsi que la maladie se propage davantage. Les femmes enceintes doivent être rigoureusement suivies tout au long de leur maternité.
De manière générale, il faut retenir que le paludisme est une maladie accompagnée de fièvre et ceci est dû tout simplement à une atteinte du sang par les parasites du paludisme. Ces parasites sont transmis par la piqûre d’un moustique qui s’est infecté en piquant une personne malade de paludisme.
Le paludisme est un mal qui dérange beaucoup de nos jours. Il peut être très dangereux. Du reste, certaines formes peuvent provoquer le coma et entraîner la mort.
Quels sont les signes de paludisme ? Selon les techniciens de la santé, l’accès typique de paludisme a lieu tous les trois jours et a une durée de quelques heures. Il y a trois étapes : au début, le malade à des frissons, parfois accompagnés de maux de tête et de vomissements. Le malade à froid, il tremble, pendant un quart (1/4) d’heure à une (1) heure. La fièvre continue. Elle monte jusqu’à 40e ou plus. Le malade est très affaibli, parfois il délire. Cet état peut durer des heures. Le malade a très chaud. Enfin, la fièvre baisse et le malade est trempé de sueur. Après cet accès, le malade se sent très fatigué, mais moins malade !
Selon les techniciens de la santé, l’accès palustre survient tous les 2-3 jours ; mais on peut aussi l’avoir tous les jours. Ils précisent aussi que chez les personnes qui ont pour la première fois cette maladie, la fièvre n’est pas si typique et ressemble à d’autres maladies. Aussi disent-ils, dans ce cas, il faut faire un examen du sang (goutte épaisse et frottis) pour savoir s’il s’agit ou nom de paludisme. Pour certains professionnels, si on ne peut pas faire de goutte épaisse, il vaut mieux traiter au moindre doute. A retenir aussi que le paludisme chronique peut être la cause d’une inflammation de la rate et d’une anémie.
Dans le ravage du paludisme, il y a aussi ce que les praticiens appellent l’accès pernicieux ou neuropaludisme. Les techniciens disent qu’il fait la gravité de la maladie et que si on ne le traite pas vite, il provoque la mort en 2 ou 3 jours voire même avant. Le neuro palu se manifeste par des crises convulsives, puis par la perte de connaissance (coma). Parfois le coma survient tout de suite. La fièvre est élevée.
Les techniciens soulignent qu’on peut confondre cet accès avec une méningite. Mais vue l’urgence devant toute convulsion ou perte de connaissance chez un malade fiévreux, ils recommandent de penser au paludisme. Et il faut traiter comme tel soutiennent-ils et ce dès le début, quitte à ajouter d’autres traitements par la suite si on s’aperçoit qu’on s’est trompé.
Issaka Saïdou(onep)