Malgré la validation de sa candidature à la présidentielle du 21 février, l’opposant Hama Amadou reste en prison. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée le 11 janvier. Tandis que le pouvoir agite l’ombre d’un coup d’Etat déjoué. Au Niger, il y a quelque chose de totalement inédit. En effet, dans l’optique de la prochaine présidentielle, le climat politique ne cesse de se crisper du fait des divergences entre le pouvoir et l’opposition. Mais paradoxalement, les brouilles ne portent pas sur des faits en rapport direct avec le scrutin. Tous les risques qui guettent le Niger lui viennent de ce fameux coup d’Etat que le pouvoir dit avoir déjoué [le 19 décembre] et dont on ne sait pas s’il a même existé.
S’en servant comme prétexte, le pouvoir a raflé et coffré, outre des militaires supposés impliqués, des opposants que l’on présente comme complices. Ce qui, en raison du contexte fortement marqué par l’imminence des élections, irrite l’opposition qui, à son tour, dénonce des manœuvres détournées pour la démembrer et la fragiliser.... suite de l'article sur Autre presse