Il n’est un secret pour personne que les partis membres de l’opposition (ARN) et le MODEN FA LUMANA qui vient de rompre avec la Majorité au pouvoir ont décidé de créer une nouvelle force politique capable de s’opposer au présent gouvernement.
Cette force qui a pour dénomination Convergence Pour la République (CPR) serait en gestation, une gestation qui paraît aux yeux des observateurs de la scène politique nigérienne très longue voire même difficile. Le Canard déchaîné en nageant tranquillement dans les eaux boueuses de la politique politicienne a voulu savoir ce qu’il en est véritablement. Selon des sources proches du milieu, il semble que le MNSD et le CDS seraient en pleine concertation avec leurs bases respectives. Si pour le second, les consultations ne rencontrent en principe aucun obstacle en dehors du cas Abdou Labo pas encore réglé, la situation est beaucoup plus profonde pour le premier, le MNSD. En effet, ce parti est aujourd’hui en proie à de nombreuses dissensions nées de la tentative de formation d’un gouvernement d’union nationale. Cet épisode a conduit au départ de beaucoup de militants et pas des moindres.
Albadé Abouba est à la fois Secrétaire Général du MNSD et Président de la Section de Tahoua. Quant à Alma, Ada Cheffou, ils sont respectivement présidents des sections de Zinder et de Tillabéry. A ceux-là, il faut ajouter la « « rébellion » du président de la section de Niamey, Amadou Salifou. C’est dire que le MNSD a été fortement fragilisé. Faut-il dans ces conditions, prendre des mesures draconiennes pour exclure ces militants ‘’indélicats’’ ? Le cas se présente aussi au ‘’nouveau venu’’, le MODEN FA LUMANA qui aura certainement du mal à prendre une aussi douloureuse décision d’exclure des militants comme Ladan Tchana, Sala Habi et Madame Haoua Baré. C’est pour toutes ces raisons que bon nombre de Nigériens sont sceptiques quant à la création de la CPR. Un autre problème semble constituer un obstacle majeur à la création de cette structure, car il semble qu’un vrai politique de leadership pointe à l’horizon.
De Mahamane Ousmane, de Seini Oumarou ou de Hama Amadou qui sera choisi pour présider aux destinées de la CPR ? Les mauvaises langues disent que le MNSD serait opposé au choix de Hama Amadou dans la mesure où cette position le placerait comme un candidat sérieux en 2016. Certains estiment que Mahamane Ousmane auréolé de sa robe d’ancien président de la République serait le mieux placé pour être à la tête de cette nouvelle structure. Dans tous les cas, aiment à le répéter de nombreux opposants, la CPR est une nécessité pour lutter contre le ‘’régime stalinien’’ qu’on veut coûte que coûte imposer au peuple nigérien. La CPR verra-t-elle le jour ? Sera- elle comme le présagent déjà certains, une structure mort-née ? Attendons de voir !