Directement impliqué aux côtés d’autres unités dans la tentative de coup d’État déjouée à la mi-décembre, le Groupe d’intervention des forces spéciales a été, selon nos informations, dissous il y a plus d’une semaine sur ordre du président Mahamadou Issoufou.
Ce corps d’élite antiterroriste était composé d’une centaine d’hommes formés par des instructeurs français. Il était logé au sein même du complexe présidentiel et était parfois présenté comme le bras armé de la Direction de la sécurité extérieure (DGDSE), les services spéciaux. Or le commandant Issoufou Oumarou, son patron, était l’un des chefs du complot. Avec l’arrestation, le 12 janvier à Lomé (Togo) où il s’était réfugié, de l’un des adjoints de ce dernier (il a été depuis extradé vers le Niger), tous les officiers soupçonnés d’être impliqués sont sous les verrous. C’est le 15 décembre que le groupe a été démantelé, le « coup » – qui comportait notamment le bombardement du palais présidentiel par des hélicoptères Mi-35 et sa prise d’assaut par le groupe du commandant Oumarou – étant prévu pour le 18. Les putschistes, dont certains avaient confié leurs projets à des marabouts et cherché à sensibiliser à leur cause des membres de la Garde présidentielle, ont manifestement manqué de prudence et de discrétion.... suite de l'article sur Jeune Afrique