Le Centre de Recherche Médicale et Sanitaire (CERMES) organise, depuis hier dans la salle de réunion dudit centre, une formation sur l'annonce du handicap. Cette formation qui durera trois (3) jours a été financée par la fondation Total dans le cadre du projet de renforcement de l'Hôpital National de Niamey dans la prise en charge des séquelles post-méningitiques. C'est le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, M. Alzouma Issifi Dari, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cet atelier en présence du directeur général par intérim du CERMES, du directeur général de Total Niger, de celui de l'Hôpital National de Niamey, des professionnels de santé et de plusieurs invités.
En procédant à l'ouverture de ces travaux, le directeur de cabinet du ministre en charge de la Santé Publique a rappelé que si le rôle du médecin est de soigner et assurer le suivi de la santé du patient, l'annonce du handicap concerne tous les professionnels. Une formation spécifique des médecins et de tous les professionnels qui accompagneront l'enfant et sa famille est selon M. Alzouma Issifi Dari indispensable pour une meilleure prise en charge des enfants victimes des séquelles invalidantes des maladies. Il a en fin remercié le principal bailleur de fonds de ce projet qui est la fondation Total pour son appui et sa disponibilité à accompagner le Niger dans l'amélioration de la santé.
Pour sa part, le directeur général par intérim du CERMES a souligné que le Niger subit chaque année l'épidémie récurrente de méningite bactérienne qui dans 80% des cas, atteint les enfants de 15 ans avec un taux de mortalité de 5 à 8%. Cette maladie peut générer des séquelles lourdement handicapantes principalement des déficits moteurs observés respectivement dans 2 à 21% et 6 à 51% des cas selon les études menées dans divers pays. A ceux là s'ajoutent des déficits visuels, des troubles du langage, un retard mental, des troubles du comportement et le retard scolaire. En plus de la formation des professionnels de santé de l'Hôpital National de Niamey et leur mise à disposition d'équipements adéquats et spécifiques pour une meilleure prise en charge des séquelles auditives et motrices de la méningite chez les enfants a précisé M. Rabiou Labo, une formation pour améliorer les conditions d'annonce du handicaps s'avère tout aussi indispensable.
Ainsi l'attente et les besoins du patient et de sa famille face à un diagnostic de déficience peuvent se résumer comme suit : être informé, écouté, reconnu et accompagné. L'annonce du handicap représente donc un moment clé dans le processus d'acceptation de la différence par la famille et la personne qui le reçoit, engendrant ainsi de nombreuses conséquences sociales et des changements radicaux dans la vie de la famille. «L'attitude des professionnels médicaux et paramédicaux lors de l'annonce et en ce sens déterminant» a conclu le directeur général par intérim du CERMES.
