Près de 1,5 millions de Nigériens risquent de ne pas voter aux prochaines élections #aNiamey

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Près de 1,5 millions de Nigériens risquent de ne pas voter aux prochaines élections

Publié le vendredi 29 janvier 2016 | Agence de Presse Africaine

© aNiamey.com par Seni Dabo
Vote lors des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2015. Les Burbinabè participent aux élections couplées présidentielle/législatives

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Elections présidentielle et législative 2016

Niamey Niger - Près de 1,5 millions d’électeurs nigériens, soit 20% du corps électoral, risquent de ne pas voter aux prochaines élections générales, car dépourvus de pièces d’identité.

Certes, tous les acteurs politiques, de la majorité comme de l'opposition, reconnaissent le droit de vote de ces 1,5 millions de Nigériens, malheureusement, les deux camps ne se sont pas entendus sur la procédure à suivre pour les faire voter.

En effet, lors du recensement électoral de juin 2015, en vue des élections de 2016, il a été recensé quelques 7,5 millions d'électeurs.

Cependant, à l'issue de l'audit international commandé par le Niger et exécuté par un comité d'experts de l'Organisation international de la francophonie (OIF), il est ressorti que 1,5 millions de Nigériens se sont fait recensés sur la base de témoignages.

L'analyse du fichier électoral par les experts de l'OIF, a en effet relevé plusieurs anomalies mais surtout que seul 7% des Nigériens disposent de cartes d'identité et que la plupart des inscrits sur la liste électorale l'ont été sur la base de témoignage.

Il faut noter que la loi nigérienne ne prévoit pas le vote par témoignage. Ce type de vote, qui relève d'une coutume électorale, a été abandonné dans l'optique de l'élaboration d'un fichier biométrique et ne sera pas rétablie bien que l'option du fichier biométrique ait été abandonnée entre temps.

C'est généralement au cours des réunions du Conseil national de dialogue politique (CNDP), présidée par le Premier ministre, Brigi Rafini, que la classe politique tente de trouver, par consensus, une solution à certains problèmes qui se posent dans la conduite des affaires courantes.

Ainsi, pour permettre à tous les Nigériens de voter au cours des élections à venir, la session de ce 27 janvier a été convoquée pour discuter de la question.

Cependant, devant le refus de l'opposition politique d'accepter le principe, tenant coute que coute à s'en tenir à la loi, le consensus n'a pas été trouvé lors de la dernière réunion du CNDP tenue le 27 janvier

Face à cette impasse, le Premier ministre nigérien a été contraint de renvoyer la question à l'appréciation de la CENI pour qu'elle tranche définitivement et ce, conformément à la loi.

SA/of/APA

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