Le président sortant, candidat à sa propre succession a à broyer de gros os pour réussir le « mafé » de son deuxième mandat. Il a sans doute compris que 2011 n’est plus 2016, même si, il est arrivé qu’il soit le président en exercice pendant que s’organisent les différents scrutins. Jamais de l’histoire politique de notre jeune démocratie, un homme n’a eu à affronter une opposition qui, même silencieuse souvent, reste quand même la plus forte, la plus soudée, la plus déterminée, la plus redoutable.
Mamane Ousmane, Seini Oumarou, Hama Amadou, Amadou Boubacar Cissé, Amadou Djibo dit Max, Souley Oumarou et d’autres encore, sont les hommes dont personne ne peut nier la représentativité dans la structure sociologique et politique du pays, que devra affronter le candidat du PNDS, imposé en même temps au reliquat de la MRN disloquée. Le sachant, que n’a-t-on pas fait, pour briser ces hommes et le ciment qui les unit. Ces hommes, en déphasage avec le copinage mafieux des Roses, croient en l’unité et en la fraternité des Nigériens, en la grandeur du Niger et de son destin.
Le drame du PNDS, c’est d’avoir travaillé à mettre tout le monde sur son dos et à frustrer même ceux qui sont allés le soutenir. Cissé n’avait pas tort d’avoir cette lecture bien partagée par tous les Nigériens sur les camarades d’une Gauche maladroite. Ils croient qu’ils sont des extraterrestres et que, près d’eux, aucun autre n’est homme, n’est valable, et n’est capable. Comment peut-on donc travailler dans un esprit d’équipe avec quelqu’un qui aura la vaniteuse idée de croire qu’il vous emploie et donc qui vous sousestime, vous marginalise ?
Que Lumana parte plus tôt, Tabbat et Gaskia un peu plus tard aient décidé de renoncer à un mariage impossible, pouvait se comprendre. Cependant, l’on ne peut comprendre les déclarations plaintives de certains autres accolés au régime comme sangsue, ruminant leur douleur et marchant bizarrement dans une renaissance dévoreuse. C’est tant pis !
A chacun d’assumer ses choix, face à l’histoire et aux Nigériens qui regardent. Malgré donc les vanités à invoquer le nombre inutile de partis qui soutiennent une candidature, les Nigériens savent ainsi que ceux qui connaissent les réalités électorales du pays qu’avec sa torche morte, cette alliance désertée, ne peut allumer les couloirs verrouillés d’un deuxième mandat que ne sauraient ouvrir un échangeur inauguré dans la précipitation, des lancements de construction de route en fin de mandat.
La puérilité de la ruse est si frappante que les Nigériens regardent avec un scepticisme irrité les mégalomanies retrouvées du président sous l’imminence des élections qui donnent les peurs d’un échec redouté pourtant inévitable quand on considère objectivement la situation politique, sociale et économique du pays. La stratégie de la propagande discrète…
Pendant que le président, oubliant que même pour son statut de président en exercice, pour toutes les manifestations qu’il préside, bien d’hommes et de femmes ne peuvent que s’y rendre pour honorer non pas qu’un homme, mais une fonction, l’opposition, elle, par ses différents responsables, chacun, dans son fief, mène quelques actions de sensibilisation sur les enjeux des prochaines élections.
L’invisible campagne de l’opposition est des plus porteuses et cela est d’autant vrai que les Nigériens ont compris que certaines manifestations de masse ne sont que trompeuses quand on a vu des partis qui ne peuvent avoir aucun conseiller régional dans le pays, remplir quand même le Palais des Congrès ou le Palais des Sports à coup de fric. C’est pourquoi, il faut craindre pour le Guri si jamais il serait cardiaque car les plus amères surprises de son histoire l’attendent à l’issue des prochains scrutins.
Cette alliance affaiblie autour d’un PNDS affaibli, ne peut que garantir un échec cuisant aux stratèges du parti présidentiel qui ne peuvent plus, s’appuyer sur un fichier trafiqué pour opérer quelques manœuvres à leur donner des scores invraisemblables.
Il se trouve que tout le monde s’accorde à dire que ce parti, a toujours eu des résultats électoraux qui sont contestables quand on sait comment, dans certaines contrées, il joue faux pour donner l’impression d’être un parti qui ferait jusqu’à l’unanimité qui n’a rien de démocratique dans certaines contrées où souvent, pour une municipalité, même pour le souci de montrer qu’un autre, politiquement, existe dans le fief revendiqué, on se donne tous les conseillers que compte le conseil. De tels hommes ne peuvent donc pas rassembler un pays.
C’est clair ! Les murs montent L’opposition peaufine ses stratégies en créant d’abord les conditions d’une confiance mutuelle qui sera la fondation solide d’une grande alliance pour gouverner ensemble, et soigner les fractures que le Guri a creusées au sein de la société nigérienne. C’est une alliance forte, politiquement mûrie, humainement bâtie qui apparaît désormais comme un espoir pour les Nigériens qu’un socialisme de pacotille a grugés et blessés.
De petites mains socialistes ne peuvent pas s’agripper sur les sommets hauts de ce mur infranchissable, pour revoir un peuple qui les a vomies. Cette opposition est présente et forte partout. L’humain se battra contre l’argent acquis de manière douteuse et avec lequel, ce socialisme arriéré espère pouvoir « acheter » un électorat. Se nourrir de telles illusions, c’est manquer de respects pour son peuple.
L’image de Hama Amadou dans les geôles du pouvoir est un porte-étendard pour galvaniser les troupes et les pousser à l’assaut d’un pouvoir tyrannique duquel il faudra libérer les Nigériens qui ont endurés ses iniquités, ses injustices, les affres de sa mal gouvernance. Alors que le Guri pensait trouver là le moyen de démoraliser et de démobiliser les troupes, il a l’effet contraire, et partout tant au Niger qu’au niveau de la diaspora, les Nigériens, culturellement sensibles à l’injustice, rétabliront la justice et vaincront l’immonde injustice que le régime du président Issoufou a érigée dans le pays en mode de gouvernance.
Espérances nouvelles Ces hommes qui marchent encore ensemble pour sortir le pays et sa démocratie des bourbiers, ne sont pas des inconnus. Ce sont les mêmes qui, avec le Président Tandja, avaient donné espoir aux Nigériens en des moments particulièrement difficiles où les caisses étaient vides. Ce fut dans de telles conditions, qu’ils avaient donné espoir, qu’ils avaient sans trompette remis sur les rails une économie exsangue, complètement à terre pendant que ceux qui gouvernent aujourd’hui, réussissent tout le contraire.
Alors qu’ils avaient trouvé des comptes de l’Etat garnis, ils les laissent presque vides aujourd’hui, s’étant permis des fantaisies superfétatoires et quelques ostentations condamnables. En choisissant de blesser certains fils du fils, sans que cela n’obéissent à des raisons objectives autres que la jalousie, la haine incompréhensible et la méchanceté bestiale, le Guri ne savait pas qu’il se mettait en conflit avec le peuple, avec les hommes et toutes les femmes qui portent ces hommes politiquement et socialement, avec tous les hommes, prieurs épris de justice.
Ayant choisi ses bagarres contre tous, face à une opposition aguerrie et forte, politiquement mature, face aux colères d’un peuple meurtri et divisé, le Guri ne peut que succomber à ses propres tares. Il verra alors lui échapper dans les fumées des colères montantes, un pouvoir qu’il aurait pu mériter s’il avait su gouverner dans la sagesse, l’impartialité et l’esprit du rassemblement. Sans doute qu’il est trop tard pour le comprendre. Juste le temps de se mordre des doigts. Des destins sont déjà scellés !