La Convention Nationale pour la Paix et le Progrès (CNPP), est le nouveau cadre unissant les partis politiques de l’opposition dans l’optique d’aborder dans une vision partagée les échéances électorales à venir. En somme, une plateforme commune politique devant servir d’alternative à l’infâme Guri.
Après cinq ans d’étranglement sociopolitique causé par les tenants du pouvoir actuel, il est temps pour les Nigériens d’aspirer en toute légitimité à un changement de gouvernance. Une aube nouvelle comme qui dirait, et cette lueur salvatrice se dessine sous les traits de la Convention Nationale pour la Paix et le Progrès (CNPP). Comme il est spécifié en son préambule, le protocole d’accord qui sous-tend la CNPP, couvre les périodes préélectorale, électorale et postélectorale 2016-2021.
En d’autres termes, cette coalition de partis politiques est faite pour durer le temps du quinquennat de l’après Issoufou Mahamadou. Et c’est bien de cela qu’il s’agit, la CNPP étant une alliance en vue de la conquête du pouvoir. En effet, au chapitre II concernant les engagements liant les signataires, il est notifié : « À l’issue du 1 er tour de l’élection présidentielle, les Partis politiques membres de la CNPP s’engagent individuellement à rendre publique une déclaration solennelle de soutien à tout candidat d’un Parti politique membre de l’Alliance, qualifié pour le second tour ». N’est-ce pas là une union sacrée pour bouter le Guri hors des arcanes du pouvoir en février prochain ? Du reste, cette coalition est une réponse forte et sans ambiguïté à tous les thuriféraires de la ‘’Renaissance’’ qui claironnent sur tous les toits leur insensé « un coup K.O ». Qu’ils se ravisent ces vendeurs de leurres, il y aurait bel et bien un second tour, qui du reste, sera fatal à Issoufou Charlie. Clairvoyants, les concepteurs de la CNPP, ont bétonné les textes, en rendant quasiment impossible toute aventure entre les deux tours de l’élection présidentielle. Ainsi, il est dit : « Aucun Parti politique ou groupe de Partis politiques, membres du CNPP ne peut négocier ou engager l’Alliance en quelque matière que ce soit, sans l’accord préalable d’au moins deux tiers (2/3) des membres ». Ce garde-fou vise à dissuader les signataires du protocole d’accord de succomber à tout chant de sirène qui viendrait du Guri. En outre, de la Présidence de la République, du gouvernement, de la gestion des exécutifs locaux, de la gestion du parlement, la CNPP a tout balisé dans le but d’une gouvernance consensuelle en cas de victoire.