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Coalition de 4 candidats pour un 2ème tour des présidentielles Un pacte qui, comme en 2011, n’engagera Hama Amadou que si…
Publié le lundi 1 fevrier 2016   |  Le Témoin




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Le mercredi 27 janvier 2015, quatre (04) candidats à l’élection présidentielle du 21 février prochain ont signé un protocole pour la création d’une coalition dans la perspective d’un second tour. Les quatre candidats qui ont créé cette coalition - dénommée Coalition pour l’Alternance 2016 (COPA) – sont Hama Amadou de MODEN FA-Lumana, Seini Oumarou du MNSD-Nassara, Mahamane Ousmane de MNRD-Hankuri et Amadou Boubacar Cissé de l’UDR-Tabbat. Prévue le 23 puis le 24 janvier, la signature avait été repoussée au 27 janvier dans l’espoir de convaincre trois (03) à quatre (04) autres candidats de se joindre à la coalition pour lui donner beaucoup plus d’envergure. Mais ces autres candidats non pas pris le risque de se positionner d’avance, préférant attend les résultats du premier tour avant de choisir leur camp.
Tout de même, ces quatre candidats avaient autour d’eux d’autres responsables des partis politiques plus ou moins inconnus, avec lesquels l’un ou l’autre d’entre eux avait des liens bien anciens. Ces responsables sont treize (13), ce qui portent donc à dix-sept (17) le nombre de partis signataires du COPA.
Par cet acte, chacun de ces quatre candidats s’engage à soutenir celui d’entre eux qui sera qualifié pour le second tour et assurer sa victoire «à travers la conduite d’une campagne électorale commune et véritablement solidaire».
Aux autres partis qui sont dans les sillages des quatre candidats et qui ne présentent de candidat ni aux élections présidentielles, ni aux élections législatives, il leur est demandé de «soutenir dès le premier tour aux élections présidentielle, l’un des candidats des Partis membres du COPA» et de «soutenir aux élections législatives selon les circonscriptions électorales les listes de candidature des Partis membres du COPA».
Cette démarche n’a en fait rien d’extraordinaire. Elle est normale et habituelle en pareille circonstance. Et même si la tension est un peu plus vive cette fois entre le candidat Issoufou Mahamadou (qui est l’adversaire à abattre) et trois (03) des quatre (04) signataires, cette coalition de 2016, n’a pratiquement rien de différent avec celle de 2011.
A l’époque, on se rappelle, que ces quatre (04) mêmes leaders, avec d’autres, avaient créé un regroupement – qu’ils ont appelé Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN) – dans le but affirmé de battre Issoufou Mahamadou au second tour des présidentielles. En pleine effervescence, pendant que les membres de cette alliance peaufinaient leur stratégie et s’activaient pour convaincre l’électorat, celui dont on disait être l’instigateur du regroupement, Hama Amadou de LUMANA, abandonne la barque sans crier gars pour annoncer son soutien au candidat d’en face, Issoufou Mahamadou. La seule explication qu’il avait donnée à ses lieutenants, qui n’avaient pas compris et qui avaient du mal à comprendre un tel lâchage et à assumer un acte de trahison aussi retentissant, était que Djibo Salou (le chef de la junte au pouvoir) avait menacé de l’envoyer en prison - en réactivant un de ses dossiers judiciaires pour les multiples forfaits qu’il avait commis quand il était premier ministre sous Mamadou Tandja – s’il soutient le candidat du MNSD-Nassara.
Si c’était ça, faire preuve d’un tel manque de courage est surprenant de la part d’un prétendant à la magistrature suprême. Mais de la part de Hama Amadou, pour tous ceux qui le connaissent, c’est une explication tout à fait acceptable parce que, même si ses inconditionnels partisans ne se gênent pas pour claironner qu’il est un homme courageux malgré ses multiples faits et gestes, il a lui-même clairement affirmé qu’il n’a pas la témérité d’affronter certaines épreuves de la vie même si elles ne sont pour beaucoup que de simples épreuves de la vie courante.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui peut garantir que si Hama arrive troisième derrière Seini Oumarou, ce qui est attendu par beaucoup d’observateur, il ne jouera pas le même coup qu’en 2011 si un deuxième tour devrait se tenir ?
Rien, absolument rien ! Le fait qu’il soit en prison n’est pas une garantie, contrairement à ce que nous avons entendu sur les ondes d’une radio internationale. Bien au contraire. C’est même cela qui augmente le risque de lâchage et qui peut être un élément justificatif d’une éventuelle ‘’trahison’’. D’ailleurs au MNSD-Nassara, personne ne croit que Hama Amadou (parce qu’il est en prison) peut être cette fois-ci dans des dispositions d’esprit à œuvrer pour que Seini Oumarou soit président de la République. Entre Hama et Seini, c’est comme entre Mahamane Ousmane et Issoufou Mahamadou. Ce dernier sait que quelque soit l’effort qu’il fournira, il ne peut jamais convaincre Ousmane de l’aider.
Et d’ailleurs pour nous conforter dans notre conviction, nous venons d’apprendre que, pendant qu’il mobilisait ses partenaires politiques pour la signature d’un pacte pour un éventuel deuxième tour parce qu’on ne sait jamais (puisque ses partisans lui disent qu’il va être deuxième), Hama Amadou a réactivé ses canaux pour reprendre un ‘’dialogue politique’’ avec le président Issoufou. A en croire des sources au fait de cette démarche, Hama serait de plus en plus convaincu qu’empêcher une victoire de Issoufou au premier tour serait difficile, conscient qu’il est que leurs partis (victimes de ce qu’ils appellent ‘’concassage’’) sont très loin d’avoir le même poids qu’en 2011. C’est certainement pour cela il insiste auprès des candidats de son parti aux élections législatives pour qu’ils fassent le maximum d’effort en vue d’amener suffisamment de député à l’Assemblée nationale. Et si le président Issoufou se fait réélire au premier tour, ce serait la grande débandade, comme en 2011 lorsque Hama avait abandonné la barque ARN. Ce serait à qui arriverait le premier pour se faire une bonne place à côte du vainqueur. Il ne resterait que Mamane Ousmane, s’il en aurait le courage, pour maintenir en vie la COPA. Par prudence donc, Hama aurait choisi de prendre le devant, et on peut le comprendre. Qui sait, peut-être qu’après le jugement de l’affaire ‘’bébés importés’’, si condamnation il y a, le président de la République peut faire usage de son pouvoir de clémence.

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