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L’opposition refuse de signer le Code de bonne conduite du NDI : Elle prépare des contestations et rêve encore de reconquérir le pouvoir par la force
Publié le lundi 1 fevrier 2016   |  Le Témoin


La
© Autre presse par DR
La marche de l’opposition politique interdite par les autorités


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Le mercredi 27 janvier, avant la signature de l’acte de création de la coalition de l’opposition en vue du deuxième des élections présidentielles, il était prévu que tous les partis politiques nigériens se retrouvent pour signer un code de bonne conduite dans la perspective de prochaines élections. Les partis de la majorité et les non-affiliés ont signé, mais ceux de l’opposition ont refusé.
L’objectif de ce code est d’obtenir l’engagement de tous les partis politiques pour la tenue d’élections démocratiques, libres, ouvertes et transparentes dans un climat apaisé. C’est l’Ong américaine National democratic institute (NDI) qui en est l’initiateur. Depuis quelques années il le fait dans tous les pays africains où il intervient dans le cadre du renforcement de la quiétude sociale par la crédibilisation des élections.
A l’occasion des élections 2011, tous les partis politiques nigériens avaient signé ce pacte. Cette fois, les partis politiques de l’opposition ont décidé de ne pas le faire jusqu’à ce que leurs camarades qui sont détenus (Hama Amadou pour complicité présumée dans l’affaire de trafic de bébés et d’autres pour complicité présumés dans la tentative de coup d’Etat) soient libérés. En clair, ils veulent que le gouvernement et le NDI les suivent dans leur logique de politisation des dossiers judiciaires, voire même piétinent la règle de la séparation des pouvoirs en obligeant les juges à mettre fin à des procédures en cours.
A la cérémonie de l’officialisation de leur pacte, lorsqu’ils ont précisé pourquoi ils n’ont pas signé le code, les partis de l’opposition ont aussi pris soin de proférer des menaces qui vont dans le sens contraire de ce que prône le code. ‘’De même, nous le disons haut et fort que nous n’accepterons jamais une usurpation de la souveraineté du peuple par la fraude. Et si cela arrivait, nous instruisons nos militantes et militants des hameaux, des villages, des villes à s’opposer par tous les moyens à la confiscation de la souveraineté du peuple’’, ont-ils martelé dans leur déclaration.
On ne peut être plus clair. L’opposition refuse de signer un code de bonne conduite et menace ouvertement de semer le trouble partout dans le pays si sa victoire lui est confisquée, annonçant qu’elle va gagner les élections avant même leur tenue. Accuser un adversaire de chercher à gagner des élections par la fraude, vues les conditions dans lesquelles elles s’organisent au Niger, c’est faire preuve de mauvaise foi manifeste. C’est vrai que tenant compte de la situation dans laquelle se trouvent ses partis membres, l’opposition sait que le risque qu’elle perde est très élevé. Parler d’avance de fraude, c’est prévenir sa défaite et annoncer qu’elle ne l’acceptera pas. En cela, elle reste dans la même logique première, celle qui est à la base du rapprochement entre les principaux partis qui la composent : reprendre le pouvoir par tous les moyens !

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