«Nous sommes venus à cette foire qui bientôt prendra fin. Cette année, les clients viennent timidement mais dans l'ensemble en termes d'écoulement de nos produits ça va ». C'est en ces termes que Mohamed Allassan livre ces impressions sur cette rencontre entre les producteurs du nord et les clients de la capitale. Mohamed d'ajouter que pour développer le secteur agricole, il faudrait que les partenaires, notamment l'Etat et les ONG s'impliquent davantage en appuyant les maraîchers car c'est un secteur, moteur de lutte contre l'insécurité alimentaire. C'est aussi une voie permettant au Niger de concurrencer avec d'autres pays dans ce domaine. Il a estimé qu'avec la croissance de la population, il est aussi urgent de soutenir l'agro-alimentaire pour que cette croissance humaine aille de paire avec la croissance alimentaire.
«Cette année, c'est près de 150 Tonnes de pomme de terre que les producteurs ont pu mobiliser et aujourd'hui, il ne reste que près de 30 Tonnes à écouler », a-t-il confié. Parlant de l'objectif de cette rencontre, Mohamed Allassan a estimé que cette foire vise à encourager le maraîchage dans notre pays mais aussi à encourager la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes. «C'est un travail qui se transmet de génération en génération, rentable pour celui qui l'exerce car grâce à ce métier j'arrive à prendre ma famille en charge mais aussi à réaliser beaucoup d'actions», a-t-il expliqué, avant de préciser que grâce à ce travail, il a pu construire sa propre maison et acquis une voiture sans compter l'assistance à ses proches.
Selon Mohamed Allassan, le travail de la terre est un moteur de croissance pour un pays. A la différence des pays développés qui subventionnent ce secteur et appuient les agriculteurs, nos pays sont très loin pour atteindre un tel objectif celui notamment de prioriser ce secteur permettant ainsi de faire la concurrence entre Etat.
Par ailleurs, il a cité entre autres difficultés que rencontrent les producteurs, le manque de la clientèle liée peut être à l'insuffisance d'information ou de communication, les difficultés liées au transport car les marchandises sont venues de plus de 1000 Km de Niamey. Il s'est cependant réjoui de ce boulot grâce auquel, il dit avoir réalisé beaucoup de ses rêves.