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Niger: un ministre accuse les partisans de l’opposant Hama Amadou "d’agressions"
Publié le vendredi 5 fevrier 2016   |  AFP


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique


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Le ministre nigérien de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou a accusé jeudi les partisans du "candidat-prisonnier" Hama Amadou de "vandalisme" et d’"agressions" contre les militants du président sortant Mahamadou Issoufou depuis l’ouverture de la campagne électorale de la présidentielle du 21 février.

"Depuis l’ouverture de la campagne, il y a eu des actes d’agressions, de violences commises par les militants du Moden (le parti d’Hama Amadou) sur les partisans et tout véhicule portant les effigies du candidat Mahamadou Issoufou", a affirmé à l’AFP Hassoumi Massaoudou.

"Partout où ils voient les posters d’Issoufou, ils les enlèvent, quand ils rencontrent ses militants avec ses affiches, ils cassent leurs véhicules", a accusé M. Massaoudou, également secrétaire générale du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), le parti d’Issoufou, qui brigue un second mandat.

Selon M. Massaoudou, "au moins cinquante véhicules" appartenant à leurs militants ont été "cassés" depuis l’ouverture de la campagne électorale samedi. "Il n’y avait jamais eu de telles violences pendant une campagne électorale au Niger", a-t-il dénoncé.

Sur certaines artères de Niamey, des portraits d’Issoufou sont décollés ou déchirés, a constaté un journaliste de l’AFP.

Mardi, des milliers de partisans d’Hama Amadou ont été dispersés à coup de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre alors qu’il tenaient un meeting devant le siège de leur parti à Niamey. Les incidents se sont produits peu avant le passage du cortège du président Issoufou, qui revenait de Filingué (nord de Niamey), selon un témoin.

"Ils avaient décidé de bloquer la route" en vue "d’empêcher le passage" du cortège présidentiel, en "plaçant des véhicules" sur la voie, s’est justifié Hassoumi Massaoudou.

"C’est contre toute attente que la garde nationale, la garde présidentielle et la police ont déferlé sur le meeting sans aucun ménagement. Ils nous ont dégagés à 17H30 mais le président est passé à 20H45 !", s’est défendu devant la presse, Youba Diallo, le directeur de campagne du Moden.

Farouche opposant au président, Hama Amadou est écroué depuis le 14 novembre pour "complicité" dans une affaire de trafic présumé de bébés. Hama Amadou a toujours dénoncé un "dossier politique" visant à "l’écarter de la présidentielle", alors que le gouvernement parle d’un "dossier de droit commun".

A l’issue de cette campagne tendue, près de 7,5 millions d’électeurs doivent choisir entre 15 candidats lors du scrutin présidentiel qui sera couplé à des législatives.



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