Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Monde d’Aujourd’hui N° 165 du

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Rejet listes législatives : Une Baraka pour Issoufou, un malheur pour ses alliés
Publié le dimanche 7 fevrier 2016   |  Le Monde d’Aujourd’hui


Des
© Autre presse par DR
Des candidats rejétés


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le président de la République sortant est un homme chanceux, du moins relativement à ses alliés. En dehors du fait que la plupart de ceux-ci ont renoncé à postuler pour le fauteuil présidentiel mais en plus voilà que leurs listes sont majoritairement rejetées par le Juge constitutionnel pour non-conformité aux dispositions constitutionnelles en vigueur. Deux analyses se dégagent de cette situation. D’abord, et heureusement, ce sont les partis politiques de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) qui soutient Issoufou Mahamadou qui sont le plus frappés. Si c’était ceux de l’opposition politique, celle-ci aurait crié au scandale. Alhamdoulillah. Puisqu’il s’agit des alliés du président Issoufou, même s’ils avaient des choses à redire sur le traitement des dossiers au niveau du ministère de l’Intérieur, ils ne les diront pas, sinon …maytchinga !
Ensuite, ce rejet sonne le Un coup chaos politique pour certains partis de la MRN.
L’ANDP ZamanLahia de Moussa Moumouni Djermakoye est exactement dans cette situation. Il était assez facile pour le président de ce parti de renoncer à se présenter candidat au scrutin du 21 février puisque tout calcul objectif fait, il pourrait se dire « de toutes les façons, je ne serais pas élu président de la République, alors, pourquoi gaspiller mon énergie et mes ressources ? ». Ce calcul tout à fait simpliste paraît assez objectif. Mais … wiza, pour un parti politique, participer à une élection n’a pas pour unique finalité de les gagner. C’est aussi et surtout en profiter pour mobiliser au maximum dans l’espoir de grandir au fur et à mesure. Le PNDS-Tarayya a participé à toutes les élections démocratiques organisées au Niger depuis la conférence nationale. Son candidat s’est toujours battu avec plus de vigueur à chaque fois. Conséquence, ses résultats se sont améliorés, progressivement pour atteindre le sommet. En renonçant à la conquête du fauteuil présidentiel, les partis alliés démobilisent leurs militants, pire, les démoralisent et les déçoit. Si Moussa Moumouni Djermakoye était candidat aux présidentielles sans doute que malgré le rejet massif de ses listes aux législatives, le parti allait tenir le coup. Après tout, il sera dans l’arène politique, il aura ses couleurs, effigie et autres messages qui seront visibles dans les rues, dans les télévisions. Maintenant, à chaque fois que l’ANDP ZamanLahia apparaîtra en public, ce sera pour faire l’apologie d’une autre formation politique. Dommage. Cela est valable pour tous les autres partis politiques qui sont dans la même situation. Et avec ce rejet de leurs listes, ces partis sont politiquement morts. Comme nous l’avions déjà écrit, l’hypothétique second mandat d’Issoufou est synonyme de la disparition politique des partis alliés du PNDS-Tarayya.

En fin de compte, en voulant affaiblir ses propres alliés pour se renforcer, le parti au pouvoir crée l’effet contraire escompté. En « liquidant » l’ANDP Zaman Lahia, son fief de Dosso est en passe d’être récupéré par Lumana de Hama Amadou, bête noire du régime. Le lancement de la campagne de Lumana à Dosso lundi dernier a tout sauf d’anondin. Et la mobilisation monstre constatée sur place est là pour dire que Dosso est en train de se convertir Lumana. La politique est un art avec lequel un nain peut terrasser un géant en un clin d’oeil.
Amadou BELLO

 Commentaires