Ouagadougou - L’Australienne Jocelyn Elliott, 76 ans, relâchée samedi grâce à l’aide du Niger après avoir été kidnappée avec son mari médecin à la mi-janvier au Burkina Faso par des jihadistes liés à Al-Qaïda, a déclaré lundi à Ouagadougou vouloir retrouver son époux et rester au Burkina.
"Je veux être avec mon mari bientôt pour que nous puissions aller à Djibo (nord du Burkina où résidait le couple) et continuer là-bas", a déclaré Mme Elliott au palais présidentiel de Ouagadougou où elle a été accueillie par le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
Mme Elliott qui a lu une courte déclaration en Français à la presse, n’a pas évoqué ses conditions de détention ni de libération.
Elle "a décidé de rester au Burkina Faso", a confirmé auprès de l’AFP le ministre des Affaires étrangères burkinabè Alpha Barry.
Originaires de Perth, les époux Elliott vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaire en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger.
Chirurgien de formation, le Dr Elliot dirigeait une clinique. Le couple était apprécié par les habitants de Djibo qui se sont mobilisés pour demander la libération de "leurs" compatriotes.
"Je suis très émue de (me) trouver ici au milieu de ma famille du Burkina. Je veux remercier la population du Burkina pour le soutien durant mon absence", a ajouté Mme Elliott qui a précisé qu’elle avait 76 ans et que son mari 81.
Mmme Elliott a également adressé ses "remerciements aux gouvernements du Niger, du Burkina Faso et de l’Australie".