APA-Niamey (Niger)- Le gouvernement nigérien prévoit un investissement de neuf milliards de FCFA pour booster d’ici 2015 l’accès à l’électricité notamment dans les zones rurales où seulement 400 villages sur les 11.000 recensés sont électrifiés, ce qui représente le plus faible accès à cette énergie dans la sous-région ouest-africaine.
L'Agence nigérienne de promotion de l' électrification en milieu rural (ANPER), dont le processus de création est en cours, sera chargée de conduire cette mission afin de porter le taux d'accès des ménages à l'électricité de cinq pour cent (5%) à plus de vingt cinq pour cent (25%) à l'horizon 2015, a-t-on indiqué de source officielle.
Selon le gouvernement, ‘'l'énergie et particulièrement l'électricité étant à la fois source et conséquence du développement, les pouvoirs publics ont décidé de prendre à bras-le-corps le problème pour remédier à cette situation très préjudiciable, surtout aux citoyens vivant en milieu rural''.
Avec un taux de croissance de la consommation énergétique de 3,2% et un accès des ménages à l'électricité de 7% dont 41% en milieu urbain et 0,28% en milieu rural pour une croissance annuelle de 0,34%, la situation énergétique n'est pas des plus reluisantes au Niger, selon des études publiées ces dernières années.
Le bilan énergétique national publié en 2007, révèle que seulement 23 Nigériens sur 100 vivent dans des localités électrifiées, en dépit du rehaussement depuis 2000 du taux d'accès à l'électricité des ménages.
Cette disparité est encore plus frappante en milieu rural où on compte seulement huit personnes sur 100, alors que tous les centres urbains ont bénéficié de l'électrification.
Le taux de couverture est de 98% à Niamey, la capitale, 15% à Maradi (centre),18% à Dosso et Tillabéri (ouest), de même qu' à Tahoua et Zinder (est) et 55% à Agadez (nord), alors que le taux d'accès se situe à 60% à Niamey contre 3% à Tillabéri, 4% à Zinder, Maradi,Tahoua, et Dosso, 9% à Diffa et 18% à Agadez.
Dans la répartition par secteur, le bilan énergétique national fait ressortir que la consommation des ménages nigériens représente 89% de la consommation totale, le secteur industriel pour 2%, le transport occupant 9%, alors que l'agriculture et les services ne représentent que moins d'un pour cent chacun.