L'Afrique où a été découvert le virus Zika est bien concernée par l'épidémie en cours dans certains pays du continent américain, a affirmé mercredi à Libreville, la directrice du bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, Matshidiso Rebecca Moeti.
"Bien sûr les Africains sont concernés par le virus Zika", a affirmé Matshidiso Rebecca Moeti, répondant à une question de la presse à propos de ce dangereux virus.
"Vous savez que le virus Zika a été découvert en Ouganda. Le moustique qui est le vecteur de cette maladie est présent dans beaucoup de pays africains de l'est et de l'ouest", a-t-elle rappelé.
"Il y avait une petite épidémie au Cap vert donc l'Afrique est déjà concernée", a-t-elle insisté.
Selon Matshidiso Rebecca Moeti, l'OMS Afrique a demandé à tous ses représentants dans 47 pays de la région africaine de commencer à travailler avec les gouvernements. "Nous leur avons donné des instructions, des guides, pour plus tôt améliorer la préparation pour un éventuel cas qui peut apparaître dans un pays", a-t-il noté.
L'institution onusienne recommande de "renforcer le système de surveillance de ces pays, renforcer le système d'alerte, renforcer aussi les laboratoires pour qu'il y ait la capacité de diagnostiquer cette maladie et renforcer aussi les interventions contre le vecteur, contre le moustique".
"Nous pouvons dire aussi aux Africains à la maison aussi de faire leur contribution pour lutter contre ce moustique. S'ils voient quelques signes qui peuvent suggérer qu'il s'agit de cette maladie, d'aller se présenter à la clinique très tôt pour que ça soit diagnostiqué et les réponses soient mises en place", a conseillé la directrice de l'OMS en Afrique.
Originaire du Botswana, Matshidiso Rebecca Moeti effectue sa première visite officielle au Gabon. Elle participera du 12 au 13 février à Libreville à la conférence des ministres de la Santé des dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).
L'OMS a déclaré que l'épidémie liée au virus Zika constituait "une urgence de santé publique de portée mondiale", qui pourrait être à l'origine de la hausse fulgurante de microcéphalies constatée dans les pays les plus touchés.