Le jeudi 11 février 2016, le Premier Ministre Brigi Rafini a informé les représentants des partis politiques membres du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP),que le Conseil d’Etat, saisi par ses soins, a émis un avis sur la question du vote par témoignage. Dans l’avis rendu, le Conseil d’Etat a répondu que « le vote par témoignage est possible.»
A ce sujet, la Coalition pour l’Alternance 2016 (COPA 2016) juge important de fournir à l’opinion publique nationale et internationale les précisions suivantes :
Les avis du Conseil d’Etat, agissant en qualité de Conseil du gouvernement, ne lient pas les tiers.
Le vote par témoignage n’est pas inscrit dans la loi. Du reste, cette question a fait l’objet de vives discussions lors de la réunion du CNDP du 21 janvier 2016, sans qu’un consensus ait pu se dégager.
En l’absence d’un fondement légal, aucune raison valable ne peut justifier une saisine du Conseil d’Etat. En réalité, l’action du Premier Ministre cache mal l’intention du pouvoir sortant de troubler la sincérité, la fiabilité et la crédibilité des élections présidentielles et législatives 2016. Car M. Brigi Rafini n’ignore pas que le Protocole additionnel de la CEDEAO proscrit toute modification de la loi électorale six mois avant le scrutin sans consensus de l’ensemble de la classe politique.
C’est pourquoi la COPA 2016 s’insurge contre l’entêtement du régime et sa velléité notoire à porter préjudice à la loi et à l’organisation d’élections justes.
Fidèle à ses engagements de consolider les acquis démocratiques, de respecter et de défendre les lois de la République, la COPA 2016 prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale relativement à la fraude massive planifiée que le pouvoir décadent de Mahamadou Issoufou s’apprête à exécuter le 21 février 2016. Le vote par témoignage participe de cette tromperie à grande échelle.
Le pouvoir sortant en assumera seul la responsabilité.
Fait à Niamey, le 12 février 2016