Le groupe français tente de rétrocéder son permis après avoir renoncé définitivement à exploiter ce gisement.
Plombé par un endettement record et un marché de l'uranium atone, Areva est entré en discussion avec le ministre nigé- rien des mines, Omar Hamidou Tchiana, alias Ladan Tchiana, afin de restituer au Niger l'ensemble du permis lié au site d'Imouraren.
Ce permis avait été obtenu en 2009 après d'âpres pourparlers et une intervention directe de Nicolas Sarkozy auprès de son homologue nigérien, Mamadou Tandja. Les discussions pour la cession du permis sont menées par le directeur Mines du groupe français, Olivier Wantz. Areva a également approché son bras droit historique au Niger, Mohamed Akotey, en vue de préparer son départ de la présidence d'Imouraren SA. Cette société détenue par les deux parties (Areva 66,35% et Niger 33,35%) était ini- tialement chargée de piloter le projet.
Signe d'une volonté de tourner la page, le groupe français a déjà mis fin aux contrats des employés nigériens comme à ceux des sous-traitants. Il a par ailleurs déjà revendu l'ensemble des engins acheminés sur le gisement (pelleteuses...) à un opérateur russe. Areva conserve toutefois ses deux filiales - Somaïr et Cominak - dans le pays. Celles-ci produisent 3 700 tonnes par an.