Home / ACTUALITE / Présidentielles 2016 : Yacouba Ibrahim va-t-il réussir à inverser les tendances ? tweet inShare Pin It Présidentielles 2016 : Yacouba Ibrahim va-t-il réussir à inverser les tendances ?
S’il est un fait qui a beaucoup marqué les esprits lors de la campagne actuellement en cours de la présidentielle de février 2016, c’est bien le discours quelque tonitruant et même critique du président du parti MPN Kiishin Kassa à l’endroit du régime de la 7° République dont il est pourtant un « pur produit ». En effet, Yacouba Ibrahim ne semble pas partager l’embellie que décrit dont se réclame son ancien patron, le président Issoufou, qui tout le long de sa campagne a régulièrement « vanté » les mérites et gros avantages de son programme dit de la renaissance.
En effet, le Kayi Mun Gani Mun Godé, ne semble pas avoir été d’un impact significatif pour le président de Kiishin Kassa qui, à son tour, a régulièrement martelé : « Nous sommes fatigués, des mêmes choses, des promesses jamais tenues, de la place peu enviable accordée aux femmes et aux enfants et aussi de tous les discours sans suite. Nous voulons le véritable changement, et c’est maintenant… ». Même si l’on n’est pas militant du MPN Kiishin Kassa, comment ne pas partager de telles préoccupations en tant que simple citoyen nigérien ?
A l’évidence, c’est aussi le discours d’un ancien proche collaborateur du président. Il ne parle certainement pas au hasard et maitrise son sujet, lui, l’ancien directeur de cabinet-adjoint du président de la République. Autrement dit, il connait les grandes erreurs de son patron, là où rien n’a été fait ou l’a été insuffisamment. Nous sommes donc portés à le croire….
Si donc un tel discours, continue à se développer ou à se propager au sein de l’opinion, il ne sera donc pas sans porter un gros coup dur au parti présidentiel qui n’a d’autres arguments que « les réalisations du programme de la renaissance ». Certes, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu… des échangeurs, des routes et autres édifices visibles sur les principales artères de la ville de Niamey ou ailleurs, mais le bas peuple, lui n’a-t-il pas été royalement oublié ?
En effet, comment peut-on justifier que des infrastructures telles que les échangeurs ou même la dernière merveille du rail, quelque que soit leur importance pour l’économie nationale, que de telles infrastructures prennent le dessus sur les secteurs sociaux de base à l’exemple de la santé, de l’éducation, qui eux ont été « oubliés » du programme de la renaissance.
D’ailleurs, le meilleur indicateur, l’indice du développement humain du programme des Nations Unis pour le Développement en son édition 2016 a encore classé notre pays dernier du rang mondial.
Il n’y a pas à notre avis, meilleur indicateur pour décrire la situation sociale actuelle du Niger. Autrement dit, il y a d’une part le discours officiel ou même des dirigeants du moment, mais les faits eux, sont têtus. Le Niger demeure un pays malade ! Du moins, il ne se porte pas plus qu’hier et le plus grave, n’à point de perspectives heureuses en l’avenir.
Il n’est donc pas superflu que des personnes avisées comme Ibrahim Yacouba le rappellent de temps en temps aux nigériens. Il y a comme qui dirait, des vérités qui s’imposent d’elles-mêmes……