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Le Sahel N° du 15/2/2016

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Entretien avec Mamane Hamissou Moumouni, Candidat du PJD-Hakika, à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016 : «J’ai ce qu’on appelle les quinze engagements du candidat du PJD Hakika
Publié le mardi 16 fevrier 2016   |  Le Sahel


Mahamane
© Autre presse par DR
Mahamane Hamissou Moumouni, président du tout nouveau parti politique PJD-Hakika


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Monsieur Mamane Hamissou Moumouni, vous êtes candidat à l'élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016, sur quel programme comptez-vous convaincre les électeurs nigériens pour qu'ils vous accordent leur suffrage?
Nous vous remercions de l'opportunité que vous nous donnez pour exposer notre programme sur lequel nous comptons conquérir le suffrage des Nigériens. J'ai ce qu'on appelle les quinze engagements du candidat du PJD Hakika. Au niveau de ces quinze engagements, nous avons les secteurs sociaux. Nous avons d'abord la santé, l'école. Nous allons en ce qui concerne ces deux secteurs, mettre le maximum de ressources pour que nous puissions relever les défis. Vous savez qu'il faut une santé pour accéder à tout : pour aller au travail, pour aller à l'école. Donc nous allons créer les conditions d'avoir une santé de qualité. Nous allons aussi créer les conditions et dégager les ressources nécessaires pour l'école nigérienne.
Nous allons faire en sorte que l'école soit accessible à l'ensemble des citoyens, qu'ils soient en ville ou qu'ils soient au village. Nous allons faire en sorte que les Nigériens puissent accéder au savoir. Parce que le développement d'un pays, il faut que ses citoyens aient accès au savoir et pour avoir accès au savoir il faut avoir une école de qualité. Nous allons réformer l'école parce que notre système éducatif actuel, excusez-moi du terme qu'utilisent les syndicalistes généralement, ils disent l'école actuelle est une école bancale c'est-à-dire qu'aujourd'hui, le contenu même il faut le revoir. Et il faut aussi recruter des enseignants de qualité. C'est-à-dire qu'il faut former les enseignants, qu'ils soient très bien payés pour que l'école puisse maintenant attirer les citoyens. Aujourd'hui avec les réformes que nous avons eues de notre système éducatif, l'école rencontre des problèmes.
Mais aujourd'hui, nous nous comptons revoir ce système actuel pour ramener un système de qualité. Nous avons aussi l'économie. Notre économie est informelle. Nous allons faire en sorte que notre économie soit de qualité et performante. C'est-à-dire faire en sorte que les impôts rentrent parce que vous savez sans les impôts on ne peut pas construire une nation. Il faut dire la vérité au peuple nigérien. On ne peut pas construire un pays sans les ressources. Et les ressources, c'est nous les citoyens qui doivent les mobiliser à travers les impôts. Donc, le secteur informel, nous allons le formaliser. Nous allons faire en sorte que les impôts qui échappent à l'Etat, que l'Etat puisse rentrer dans ses droits. Nous allons faire en sorte que les ressources naturelles que le bon Dieu nous a données soient profitables à l'ensemble des citoyens. Et que ces ressources soient d'une transparence exceptionnelle. Parce que le problème qui se pose, c'est que nous disposons des ressources, mails il n'y a pas la transparence dans la gestion de ces ressources. Parce que le peuple nigérien ignore aujourd'hui comment est géré ces ressources.
Aujourd'hui, nous avons de l'uranium, nous avons du pétrole, le citoyen lambda ne sait pas combien rentre ; et il ne sait pas comment l'Etat vend cette ressource-là. Donc il faut une transparence dans la gestion de ces ressources-là. Et il faut qu'il y ait une répartition équitable de ces ressources-là. Pour nous c'est deux mamelles. Les impôts et les ressources bien gérées vont faire en sorte que notre économie soit une économie performante. Qu'il ait une croissance soutenue. Nous allons faire aussi en sorte que l'Etat gère bien. Le véritable problème que nous avons dans ce pays, c'est que nos ressources sont très, très mal gérées et il faut le dire honnêtement. Il y a un détournement massif des ressources de l'Etat. Quelques individus s'enrichissent sur le dos de l'Etat et ces personnes-là, retardent le développement de notre pays. Vous savez, un franc volé retarde énormément l'économie d'un pays donc retarde tous les secteurs.
Nous allons faire en sorte que l'administration soit une administration de qualité et impartiale. Parce que, il faut le dire, notre administration est très politisée. Nous allons faire en sorte que les fonctionnaires honnêtes de l'Etat puissent être distingués. Qu'ils soient pris en exemple. Et tout fonctionnaire que nous allons constater que son train de vie est en train de changer, nous allons mettre une structure qui va s'appeler le haut-commissariat chargé de la vie publique qui aura un œil sur tout fonctionnaire. Nous allons faire aussi en sorte que les médias soient des professionnels, que les journalistes soient à la hauteur. C'est un secteur aujourd'hui fourre-tout où, vous n'avez aucune formation dans ce domaine et un beau matin vous vous levez et vous prenez votre bic et vous vous mettez à écrire. Nous allons faire en sorte que, pour que vous soyez journaliste de la presse audiovisuelle comme de la presse écrite, que vous soyez un journaliste professionnel. Nous allons faire en sorte que cette structure soit indépendante c'est-à-dire créer les conditions pour que les journalistes soient à la hauteur de leur métier.
En ce qui concerne l'ORTN, nous allons mettre un mécanisme pour que l'ORTN soit une structure purement indépendante ; que l'ORTN ne soit pas exclusivement à la disposition de celui qui est au pouvoir parce que nous avons constaté que tout celui qui arrive au pouvoir fait le même jeu. Ce n'est pas la faute des fonctionnaires de l'ORTN. Ils sont des fonctionnaires de l'Etat. Nous allons mettre en place un mécanisme de souveraineté. Ce qui va permettre que les responsables de cette structure puissent faire leur travail en toute indépendance, en toute transparence et dans l'équité. Parce que c'est un outil très important, il faut créer les conditions pour que les Nigériens soient égaux devant la loi. Nous allons ramener la sécurité dans ce pays.
Nous le disons parce que le Niger était un pays havre de paix, tout le monde le dit. Et aujourd'hui nous sommes menacés. Nous allons créer les conditions pour que les forces de défense et de sécurité soient dans les conditions pour mieux assurer la sécurité de l'Etat et de ses citoyens. Donc, nous allons mettre le maximum de ressources dans ce domaine. Nous allons en ce qui concerne l'agriculture et l'élevage, moderniser l'agriculture. Nous allons faire en sorte que les paysans, les éleveurs puissent accéder aux nouvelles méthodes dans le domaine de l'élevage et dans le domaine de l'agriculture pour moderniser ces deux mamelles qui jouent un rôle important dans notre économie. Nous allons aussi réaliser des infrastructures dans ce pays. Nous allons faire en sorte que le Niger soit un Etat émergent, qu'il y ait de très grandes infrastructures. Nous n'allons pas faire des éléphants blancs. Nous n'allons pas commencer par la fin. Nous nous allons commencer par le début en réalisant des infrastructures modernes avec les moyens de l'Etat et dans toute la transparence requise. Et, nous souhaiterions que nous soyons soutenus et guidés par Dieu dans ce sens-là.

Monsieur Hamissou comment comptez-vous mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de votre programme ?
D'abord il y a les ressources internes ; nous comptons les mobiliser à travers les impôts, à travers la transparence dans la gestion des ressources naturelles que Dieu nous a données. Nous allons faire en sorte que le citoyen soit au courant dans la plus grande transparence des ressources naturelles et nous allons faire en sorte que les différents partenaires qui sont dans ce secteur-là, notamment dans le secteur des ressources naturelles que véritablement, le Niger dispose de ses ressources. Et que le partenariat soit respecté. Nous allons créer les conditions avec tous les acteurs intervenant dans ce domaine-là ; que ça soit l'Etat, que ça soit les fonctionnaires ou que ça soit les acteurs de la société civile, nous allons aussi mettre une structure de transparence dans ce domaine. Nous allons faire en sorte que cette structure soit autonome. On va créer un cadre qui va rendre autonome cette structure et qui répondra devant la nation par rapport à sa gestion tant dans les négociations avec les partenaires que dans la transparence et l'information qu'ils doivent fournir à l'opinion. Donc pour nous, la mobilisation des ressources, c'est d'abord sur le plan interne et sur le plan externe.
Maintenant, nous avons notre projet de société en tant que formation politique à travers notre projet de société, nous avons dégagé et défini des mécanismes avec les partenaires et les pays amis et les différents intervenants de l'Etat du Niger, mettre un système pour orienter les ressources vers le Niger. Parce que le grand problème que nous avons, c'est celui de mobiliser les ressources. Et de fois même si les ressources sont mobilisées, pour les consommer, ça pose problème. Donc, il faut régler ce problème-là, parce qu'il ne suffit pas seulement de mobiliser les ressources, il faut aussi les consommer. Lorsque vous avez des ressources mobilisées, et que les techniciens chargés de faire en sorte que ces ressources mobilisées soient consommées, si ces ressources ne sont pas consommées, ce n'est pas la faute du politique. C'est la faute du technicien. Nous allons ramener le travail au sein de la fonction publique comme dans le secteur privé.

Le Nigérien que nous connaissons d'antan, ce patriotisme d'antan revient. Que les gens cessent de venir au travail à 8 H ou à 9 H. Nous, nous allons mettre en place un mécanisme et leur faire comprendre que le patriotisme, c'est d'abord commencer à respecter son travail. Parce que vous êtes payé par l'Etat, vous générez des ressources. Donc les ressources que nous allons faire rentrer dans ce pays sont variées. Le Niger est suffisamment riche. Donc nous avons les moyens de mobiliser les ressources. En ce qui concerne les fonctionnaires, notamment ceux qui mobilisent les ressources, c'est-à-dire les douaniers, les secteurs de la DGI ou autres le trésor, nous allons faire en sorte que les conditions soient réunies pour que le travail soit très bien fait. Nous allons créer les conditions pour faire en sorte que ces ressources soient maximisées, mobilisées et réaliser tous ces grands projets que nous nourrissons pour ce pays-là. Nous souhaiterons que Dieu nous aide dans ce sens-là pour que nous puissions aboutir à un Niger émergent.

Monsieur Hamissou, si vous êtes élu président de la République, quelle serait alors la priorité de vos priorités ?
Si nous sommes élus président de la République, notre priorité, je l'ai déjà dit c'est d'abord la santé, c'est d'abord l'école, c'est d'abord l'économie. Faire en sorte qu'il y ait des infrastructures, faire en sorte que l'élevage et l'agriculture soient modernisés et surtout transparence dans la gestion de l'Etat. Faire en sorte que, nous allons créer un haut-commissariat chargé de la vie publique. Cette structure aura pour mission non seulement de combattre la corruption, de combattre l'impunité, de combattre l'enrichissement illicite et de veiller sur la vie des fonctionnaires et tout citoyen parce qu'il n y a pas que les fonctionnaires. Il y a aussi les commerçants. Il faut qu'on sache comment ils mobilisent les ressources. Parce qu'un Etat doit tout contrôler, un Etat doit tout savoir. Nous allons aussi stabiliser, faire en sorte que toutes les institutions soient des institutions démocratiques et que toutes ces institutions fonctionnent de manière démocratique, que nous puissions être dans les conditions de faire en sorte le Niger soit cité en bon exemple en matière de démocratie.

Nous allons faire un effort énorme dans le domaine de la culture, dans le domaine du sport, de l'hôtellerie. Je l'ai déjà dit, le domaine de la sécurité fait partie des priorités, faire en sorte que le Niger soit un pays de paix. Et pour cela, nous allons mettre le maximum de moyens dans ce domaine. Pour vous dire que, il est difficile d'embrasser tout en même temps. Nous, nous allons prioriser, combattre l'ignorance, donc, il nous faut faire en sorte que l'école soit une école de qualité. Nous allons faire en sorte que la santé au moins que l'Etat s'occupe des premiers soins pour un malade, quitte à ce que le malade rembourse une fois qu'il ait reçu les premiers soins. Il est inadmissible que quelqu'un arrive à l'hôpital, qu'on dise que parce qu'il n'a pas un franc, on ne peut lui assurer les premiers soins. Ça, nous allons combattre cela et nous allons mettre un mécanisme, mettre les moyens nécessaires dans ce domaine. Si nous arrivions à réaliser, notre engagement, les quinze engagements que nous prenons devant le peuple nigérien, nous sommes convaincus, le Niger sera cité parmi les pays émergents. Voilà en un mot, Monsieur le journaliste, ce que nous comptons faire pour ce pays et nous souhaiterons que Dieu nous aide à réussir.

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