Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré mardi profondément attristé d'apprendre la mort de son prédécesseur, Boutros Boutros-Ghali, qui a été à la tête de l'Organisation de janvier 1992 à décembre 1996.
« Boutros Boutros-Ghali était un homme d'État respecté au service de son pays, l'Egypte. Il était un expert reconnu du droit international et a apporté son expérience et sa formidable puissance intellectuelle à la tâche de piloter l'ONU à travers l'une des périodes les plus tumultueuses et difficiles de son histoire et de guider l'Organisation de la Francophonie dans les années qui ont suivi », a dit M. Ban dans une déclaration lue devant la presse. Boutros Boutros-Ghali a été le premier Secrétaire général de la Francophonie de novembre 1997 à décembre 2002.
En tant que Secrétaire général de l'ONU, M. Boutros-Ghali « a présidé une croissance spectaculaire du maintien de la paix des Nations Unies. Il a également présidé à une époque où le monde s'est tourné de plus en plus vers l'Organisation des Nations Unies pour les solutions à ses problèmes, au lendemain de la guerre froide », a souligné M. Ban. « Boutros Boutros-Ghali a fait beaucoup pour façonner la réponse de l'Organisation à cette nouvelle ère, en particulier grâce à son rapport historique 'Un Agenda pour la paix' et les programmes ultérieurs pour le développement et la démocratisation ».
Ban Ki-moon a estimé que M. Boutros-Ghali avait « fait preuve de courage en posant des questions difficiles aux États membres » et avait « à juste titre insisté sur l'indépendance de son bureau et du Secrétariat dans son ensemble ». « Son engagement envers les Nations Unies – sa mission et son personnel – était sans équivoque, et la marque qu'il a laissée sur l'Organisation est indélébile », a souligné le Secrétaire général.