Monsieur le Directeur de Cabinet du Président de la république, bonjour et merci de l’opportunité que vous offrez au journal OPINIONS pour nous parler des préparatifs de la campagne au compte du candidat Issoufou Mahamadou. Avant d’entrer dans le vif du sujet, voudriez-vous bien vous présenter à nos lecteurs, car comme on le dit, on n’est jamais mieux servi que par soi même !
Mahamadou Ouhoumoudou, Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République. Je suis membre du Présidium du Comité Exécutif du PNDS Tarayya et j’ai l’honneur de diriger la campagne du PNDS Tarayya pour les élections 2016.
En tant que Directeur de campagne du candidat Issoufou Mahamadou, comment se dé- roule la présente campagne électorale ?
Quels en sont les objectifs poursuivis ?
Pour le PNDS Tarayya la campagne se déroule bien. Nous avons démarré sur des chapeaux de roue avec un meeting de notre candidat aux élections présidentielles à Diffa dès le premier jour, suivi de la présentation de son programme le deuxième jour. Les équipes de campagne sont déployées sur toute l’étendue du territoire national et dans les zones de concentration de la diaspora. Le Président Issoufou Mahamadou est en tournée à l’inté- rieur du pays et ses meetings drainent des foules impressionnantes, bref du jamais vu. Nos objectifs sont la réélection du Président Issoufou Mahamadou dès le premier tour et une majorité confortable à l’Assemblée nationale.
Depuis un certain temps, bien avant le début de cette campagne, beaucoup de voix de sont élevées pour exprimer leurs vœux de voir le Président sortant passer dès le 1er tour, chose qui n’avait jamais été possible au Niger auparavant.
Quelles sont vos réactions à ce sujet et(sur quoi fondez-vous l’espoir à propos d’un tel scénario inédit ?
Nous sommes optimistes à ce sujet pour trois raisons simples :
1. Notre candidat a un bilan élogieux pour les cinq années de son premier mandat. Il a totalement transformé le Niger dans tous les domaines grâce à la mise en œuvre de son programme de renaissance. Les résultats sont là, visibles et tangibles, d’où le slogan que les populations lancent à son passage « Ka yi mun gani mun godé ou Nité irdi, ir sabu », c’est-à-dire : Vous avez fait, nous avons vu, merci !
2. Notre candidat a un programme encore plus ambitieux que celui réalisé au cours de son premier mandat. Ce programme décliné en huit axes est évalué à 8.200 milliards F CFA contre 6000 milliards pour le programme précédent dont il constitue une suite logique.
3) Le Président Issoufou Mahamadou est le candidat d’une coalition de 43 partis politiques tous déterminés à assurer sa réélection dès le premier tour. Un simple calcul arithmétique des scores enregistrés par les grands de ces partis donne une indication claire du sens de la victoire. Qui avons-nous en face ?
Quatorze (14) candidats de formations politiques peu représentatives ou en crise. Certains parmi eux ont créé un regroupement appelé COPA, mais chose curieuse, au lieu de s’entendre sur une candidature unique, dès le premier tour, ils attendent un hypothétique deuxième tour et vont en ordre dispersé. Leur faiblesse est un atout supplémentaire pour la coalition autour de la candidature du Président Issoufou Mahamadou.
En règle générale, on parle peu du budget des campagnes électorales. Pourriez-vous à votre niveau faire exception à ce constat pour nous donner une idée exacte du coût global de cette campagne ?
C’est effectivement difficile d’avancer un chiffre, non pas pour des raisons de confidentialité, mais simplement du fait que la campagne est financée par les contributions des militants et ces contributions continuent à parvenir, soit en nature, soit en espèces et ce processus continuera jusqu’à la fin des élections.
On sait que la situation politique reste très tendue ces derniers temps du fait d’un certain nombre d’évènements que vous connaissez, notamment les arrestations et les emprisonnements dans les milieux de l’opposition. Au regard de cette situation, ne craignez-vous pas qu’une opposition en perte de vitesse déplace le combat politique sur le terrain des violences post-électorales ? Quelles sont les mesures envisagées pour prévenir ce genre de situation ?
Il n’y a aucune raison pour des actes de violence. Le Niger a une tradition d’élections libres et transparentes et a mis en place des institutions indépendantes dans ce domaine. Nous sommes un des pays les plus démocratiques du monde, avec une justice totalement indépendante. Si par hasard il y a quelqu’un qui est poursuivi sans motif valable, je reste convaincu que la justice va le relâcher. Par contre, il faut aussi savoir qu’un Etat démocratique est d’abord un Etat fort, qui a le monopole de la violence et qui ne tolère ni désordre ni indiscipline. L’Etat prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les citoyens et leurs biens.
Que pensez-vous du programme de Tandja dont le candidat du MNSD a fait sien ?
En présentant son programme, comme celui de Tandja de 1999 (si tant est qu’il a existé), le candidat a prétendu que le Président de Issoufou Mahamadou n’a rien fait dans le secteur de l’agriculture. Estce un tropisme où bien c’est parce que l’Initiative 3N, qui a désormais une renommée internationale et ayant permis d’éviter la famine pendant cinq ans, malgré trois mauvaises campagnes pluviométriques, le rend jaloux au point qu’il en devienne aussi aveugle ? Nier la réalité n’est pas une posture honnête pour quelqu’un qui aspire à gérer un Etat !
On sait que le Président Issoufou attache une importance particulière aux élections législatives pour lui assurer une assise majoritaire confortable en cas de réé- lection. Quelle est la stratégie de votre camp politique (MRN) pour atteindre cet objectif ?
C’est notre deuxième objectif, une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Notre stratégie repose sur le report systématique de voix en faveur d’un membre de la coalition qui n’aurait pas de liste dans une région ou dont la liste aurait été invalidée.
C’est désormais officiel une quarantaine de formation politique soutienne la candidature de Issoufou Mahamadou dès le 1er tour. Comment se déroule la campagne avec ces alliés-là ? Peuton dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ?
Au niveau national, les leaders de ces formations politiques accompagnent le Président Issoufou Mahamadou dans sa tournée électorale, chacun dans la région où il dispose d’un nombre important de militants. A chaque étape, lors des meetings, certains leaders des partis alliés prennent la parole pour confirmer à leurs militants leur engagement à soutenir le Président Issoufou Mahamadou et à assurer sa victoire dès le premier tour. Au vu des applaudissements de leurs militants, on peut dire que ça fait mouche.