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Elections au Niger : la situation "un peu tendue"
Publié le jeudi 18 fevrier 2016   |  Sidwaya


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© AFP par BOUREIMA HAMA
Campagne électorale 2016


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La situation est un peu tendue au Niger à deux jours de l’élection présidentielle couplée aux législatives de dimanche prochain, à laquelle près de 7,5 millions de Nigériens sont appelés à choisir le Président de la République et les 171 députés.

Débutée depuis le 30 janvier dernier la campagne électorale animée par les Etats-majors des quinze prétendants à la présidentielle, dont le président sortant Mahamadou Issoufou, a été émaillée de violences et de provocations dans la quasi-totalité de ce vaste territoire sahélien d’Afrique de l’ouest. Selon un rapport périodique du système national d’alerte précoce réalisé par West Africa Network (WANEP), des incidents ont été enregistré dans le département de Zinder situé à 110 km de Kano (Nigéria), où les haussas sont majoritaires.

La localité est considérée comme une « zone chaude » pour les violences politiques. Cette ville est le bastion du Mouvement Nigérien pour le Renouveau et de la démocratie (MNRD), le parti du premier président démocratiquement élu du Niger, Mahamane Ousmane, candidat à la présidentielle de dimanche prochain. Le rapport note aussi que l’extrémisme violent a été rapporté dans le village de Banlangouri, à 3 km de Diffa le 13 Février dernier, où un homme et une femme kamikazes ont trouvé la mort suite à la « détonation accidentelle » de leurs gilets explosifs. Les auteurs du rapport précisent que la ville de Diffa enregistre le plus grand nombre d’attaques d’insurrection du groupe extrémistes de Boko Haram du Nigéria.

La capitale Niamey aussi est pointée du doigt par les observateurs comme étant une zone à haut risque. De violentes confrontations avaient été enregistrées le 2 février dans la capitale Nigérienne entre policiers et militant de Lumana du candidat Hama Amadou (incarcéré). Ce jour, la police avait tenté de clairsemer le chemin sur lequel étaient réunis des jeunes de l’opposition, afin de permettre au président-candidat Mahamadou Issoufou, de retour de Filingué, de se rendre à son domicile. Près de 7,5 millions d’inscrits doivent choisir dimanche prochain entre un total de 15 candidats lors du scrutin présidentiel qui sera couplé à des législatives.

Déjà, des tractations autour du « vote par témoignage » font craindre des troubles. Pourtant mercredi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a autorisé le vote par témoignage (vote sans pièce d'identité mais avec deux personnes attestant de l'identité du votant) suscitant la colère de l'opposition. Environ 1,5 million d'électeurs sont concernés par le vote par témoignage. La controverse autour de l’utilisation des témoins «ouvre une possible violence et de rejet des résultats de l’élections par les principaux partis de l’opposition », prévient le WANEP qui précise que malgré l’accord négocié par la CENI avec plus de 30 partis politiques afin de permettre aux personnes affectées de retirer leur carte d’électeurs grâce au témoignage, les partis de l’opposition l’ont déclaré anticonstitutionnel.

La possible raison de l’opposition serait que plus de 800 000 électeurs affectés seraient de Tahoua, la région et bastion du président-candidat. Dans sa déclaration, l’opposition «rend entièrement responsable le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de toutes les conséquences néfastes susceptibles d’impacter la tenue des prochaines élections et la paix sociale au Niger». A cela s’ajoute des craintes liées à une présumée production de masse de fausses cartes d’identité de même que le vol et la vente de cartes d’électeurs à Maradi et à Niamey.

C’est dans ce climat relativement délétère que le Niger attend dimanche, considéré comme la journée de «tous les dangers » par les observateurs. Avec une population estimée à près de 18 millions d’habitants, 76% de la population Nigérienne vit avec moins de deux dollars par jour. «Les attentes des populations sont nombreuses et nous appelons les acteurs à faire preuve d’humilité pour nous éviter une crise politique », a déclaré Issoufou Harouna, instituteur.

Namazé Dramane TRAORE
Envoyé spécial à Niamey

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