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Niger: l’opposition et la société civile s’opposent au vote par témoignage
Publié le samedi 20 fevrier 2016   |  AFP


La
© Autre presse par DR
La marche de l’opposition politique interdite par les autorités


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A 48 heures de la présidentielle, couplée aux législatives, du 21 février prochain, la question du vote par témoignage, jugé illégale par une partie de la population, car n’étant pas prévue par les textes électoraux actuels, mais que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient d’autoriser par décret, cristallise tous les débats.

La question du vote par témoignage qui a été débattue au sein du Conseil national de dialogue politique, sans trouver de consensus, a finalement été autorisé par le président de la CENI, par arrêté en date du 16 février 2016.

Un arrêté qui fait suite à l'avis émis par la Cour d'Etat en date du 10 février sur demande du Premier ministre Brigi Rafini, qui a été suivi également, d'un débat et d'un vote à la
CENI.

Au cours de ce vote, une large majorité s'est dégagée en faveur de l'autorisation du vote par témoignage.

Cependant, cette procédure est aujourd'hui contestée tant par les partis politiques de l'opposition, que par les organisations de la société civile qui, réunies autour d'un collectif dit de Resistance citoyenne, ont rendu publique une déclaration dans laquelle elles qualifiaient d'illégale et d'illégitime cette décision de la CENI.

Selon elles, non seulement la CENI n'est pas habilitée à prendre une telle décision, mais en plus, elle constitue une porte ouverte à toutes sortes de fraudes.

Pour rappel, soit disant pour couper court à l'agitation née du fait de l'élaboration du fichier électoral, notamment les contestations de tous ordres, la CENI avait commandité un audit de ce fichier auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie.

Les experts de cette institution ont remis le 4 janvier dernier les résultats de leurs travaux, qui ont révélé de nombreuses irrégularités dont, notamment, le fait que seulement 7% de Nigériens disposaient d'une carte d'identités et donc, potentiellement, près de 1,5 millions d'électeurs risquaient de ne pas voter.

Le CNDP n'ayant pas trouvé de consensus autour de cette question, le Premier ministre, Brigi Rafini, a demandé à la CENI de trouver une solution.
Dans la recherche de cette solution, le président de la CENI, a envoyé une correspondance au Premier ministre lui demandant de saisir la Cour constitutionnelle pour avis par rapport à la question.

Cependant c'est à la Cour d'Etat que celui-ci s'est adressé alors que selon l'opposition et la société civile, elle n'est pas compétente en
matière électorale.

Face à ce qu'elle considère comme une tentative de fraude organisée, l'opposition politique annonce d'ores et déjà qu'elle va porter l'affaire devant la Cour constitutionnelle.

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