C’est presque sur la pointe des pieds que le « transhumant » de Ouallam a laissé son Simiri, fuyant une démolisseuse défaite électorale, qui risque de mettre fin à un si long cycle de transhumance et de revirement politiques.
A Niamey où il est entré cahin-caha, cogné par la débouclée de la veille, le verdict des urnes est encore implacable : battu autant à plate couture, malgré les défilés-meetings et les grandiloquences arrosées de promesses tous azimuts. A Ouallam comme à Niamey, il aura ainsi échoué à « blanchir » ses voix pour se taper un « hivernage » rose et fécond dans la nouvelle partition.
En 20 ans d’activisme politique, ponctué d’épisodes trébuchants et sonnants, il aura scandé six slogans différents : d’abord COSIMBA, puis RDP, il se retrouve au MNSD, à Tazartché, puis à Lumana et enfin à PNDS où le « deal » n’aura pas réussi, « l’électorat » ayant brocardé l’ex-tapissier, devenu au gré des transhumances politiques une des plus « pulpeuses » fortunes de la camarilla politico-affairiste.
En tous cas, dans le Zarmaganda, on semble porter le « joyeux » deuil de la transhumance, elle qui n’a plus de beaux restes dans le terroir, s’étant nettement consumée et paupérisant le « nomadisant » pour le planter à sa portion militante. La nouvelle recrue, distillatrice de sous, de pagnes, de motos et de ….vanités aura ainsi grandement joué et effroyablement échoué.
Aussi révélateur que cela puisse être, pas loin de Simiri, théâtre de la « douche froide », à Gomno, dans le Fakara-Hamdallaye, avait vécu un parolier bien connu, Diado Sékou, qui relatait dans une de ses épopées l’infortune du « Kôro Kan Dana Gangui »…… Formule qui colle bien en effet !