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Niger: Issoufou proche de la victoire, l`opposition crie à la fraude
Publié le vendredi 26 fevrier 2016   |  AFP


Elections
© AFP par Issoufou Sanogo
Elections 2016: Conférence de presse des leaders de l`opposition
Mardi 23 Février 2016. Les partis d`opposition déclarent qu`ils ne reconnaissent pas les premiers résultats partiels des dernières élections présidentielles. Photo: Seini Oumarou et Amadou Boubacar Cissé


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Le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou, qui brigue un deuxième quinquennat, était proche jeudi d’une victoire au premier tour à l’élection présidentielle du 21 février face à une opposition qui dénonce des fraudes et se prépare à rejeter les résultats du scrutin.

Selon des résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), portant sur 5,3 millions d’électeurs sur 7,5 millions d’inscrits (70%), M. Issoufou est en tête avec 48,44% des 3,627 millions de suffrages dépouillés, devant deux anciens Premiers ministres, Hama Amadou (17,6%) et Seini Oumarou (11,24%). L’ancien président Mahamane Ousmane est à 6,34%.

Le taux de participation selon cette comptabilisation portant sur 209 des 308 communes, s’élève à 67,71%. Les résultats définitifs devraient être annoncés vendredi, selon la Céni.

"Cela va être très serré, c’est dans un mouchoir de poche, il faut attendre pour savoir si nous passons dès le premier tour", a affirmé à l’AFP une source proche du pouvoir.

Le camp du président Issoufou, qui s’était promis d’être réélu dès le premier tour, comptait notamment sur les votes de son fief électoral de Tahoua (ouest) ainsi que de ceux d’Agadez (nord), pour réaliser cet objectif.

Mais la Coalition pour l’alternance 2016 (COPA 2016), qui rassemble des partis d’opposition, a répété jeudi qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats du scrutin, accusant le pouvoir de fraudes depuis la fin des opérations de vote lundi.

La COPA "se réserve le droit de rejeter l’intégralité des résultats grotesques tels que fabriqués et diffusés par la Céni", a affirmé un responsable, Salatou Ousseini.

La COPA "réitère sa position de ne jamais accepter cette entreprise funeste fondée essentiellement sur le vol et l’intimidation et rend personnellement responsable M. Issoufou de toutes les conséquences de son obstination à nous conduire à l’affrontement".

La coalition, qui demande notamment la suspension du site internet de la Céni qui diffuse les résultats, estime que "certains résultats sont le fruit de bourrage des urnes orchestré par le pouvoir sortant avec la complicité de l’administration".

- ’Etre au second tour’ -

Selon elle, "des dizaines de bureaux de vote n’ont pas fonctionné" mais "malgré cela, des résultats de ces localités sont annoncés par la Céni" et "ceux-ci battent tous les record de participation".

Selon des sources au sein de l’opposition, M. Issoufou totaliserait autour de 45% des votes, contre 25 à 26% pour Hama Amadou 20 à 21% pour M. Oumarou et environ 8% à Mahamat Ousmane. Selon ces chiffres, l’opposition, qui a promis de s’unir au second tour, pourrait l’emporter en cas de bon report des voix.

"Nous nous battons pour être au second tour", a souligné Seini Oumarou.

Une source proche du pouvoir a pour sa part affirmé que le scrutin était "régulier, reconnu par la communauté internationale", qualifiant l’opposition de "mauvais joueurs".

Quinze candidats sont en lice pour présider ce pays de 18 millions d’habitants parmi les plus pauvres de la planète et vivant sous la menace des groupes jihadistes sahéliens et des islamistes nigérians de Boko Haram.

Le vote, couplé à des législatives, s’est déroulé sur deux jours, dimanche et lundi, en raison d’importants retards dus notamment à des problèmes de logistique.

La campagne a été marquée par des violences entre partisans du président et opposants qui contestent la régularité du fichier électoral. Elle a été précédée de l’arrestation de personnalités et de l’annonce d’un putsch raté par le pouvoir.

Le candidat Hama Amadou est en prison depuis mi-novembre pour son implication dans un trafic présumé de bébés entre le Nigeria, le Bénin et le Niger. Il n’a pas pu sortir de prison ou s’adresser publiquement à ses partisans comme le prévoit la loi électorale.

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