NIAMEY -- Cinq jours après les élections présidentielles, premier tour, couplées aux législatives, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a programmé la proclamation des résultats globaux provisoires vendredi après-midi au cours d’une cérémonie officielle à Niamey.
Au total, 15 candidats sont en lice, parmi lesquels le président sortant Mahamadou Issoufou, M. Seini Oumarou (adversaire malheureux de Mahamadou Issoufou au second tour en 2011), ainsi que son principal adversaire politique, M. Hama Amadou, ex-président de l’Assemblée nationale, actuellement en prison pour trafic supposé de bébés, et M. Mahamane Ousmane (premier président démocratiquement élu du Niger (1993-1996), ancien président du parlement.
Les derniers résultats partiels diffusés par la CENI donnent un trio Issoufou, Hama et Seyni en tête, avec une large avance au président sortant.
L’opposition politique nigérienne réunie au sein de la Coalition pour l’Alternance en 2016 (COPA 2016) crie aux fraudes massives du pouvoir avec la complicité de la CENI et dit ne pas "reconnaitre" ces résultats publiés qu’elle a qualifiés de "fantaisistes". Elle affirme que "ce qui est rapporté par la CENI est totalement contraire à ce qui été exprimé par les urnes" et exige d’abord le rapatriement de tous les procès verbaux à Niamey.
De son coté, le parti au pouvoir décrit comme prématuré le rejet des résultats par l’opposition, l’accusant de "vouloir jouer le mauvais perdant".
Les différentes missions d’observation électorale de ces scrutins se sont félicitées jusqu’ici des conditions de bon déroulement des opérations de vote, en dépit de quelques difficultés, et ont exhorté les candidats s’estimant lésés à recourir aux voies légales pour régler tout contentieux électoral.