Point de presse du Protecso-Niger sur le scrutin du 21 février 2016 : Aucune perturbation majeure observée dans les localités observées, selon le Protecso-Niger
Le Protecso-Niger, en tant que représentation en Afrique de l’Ouest Francophone, de la plateforme Africaine pour la protection sociale (APSP), en collaboration avec la Cellule de Surveillance des Observatoires et des Elections (CSOE), a animé hier, au niveau de son siège, un point de presse. C’était en présence de plusieurs acteurs de la société civile. A travers ce troisième point de presse, le Protecso-Niger entend, pour un souci de redevabilité sociale, partager les résultats de son observation, ses constats et les enseignements tirés des scrutins présidentiels et législatifs du 21 février dernier.
L’objectif fondamental de ce point de presse est d’informer l’opinion nationale, et internationale des résultats recueillis par le Protecso-Niger/CSOE-Niger dans le cadre de l’observation des opérations électorales. La Cellule de Surveillance des Observatoires et des Elections (CSOE) a été mise place depuis le mois d’octobre 2015. Pour ce scrutin, 30% de communes ont été touchées. 187 Observateurs ont été déployés, dans 917 bureaux de vote. Il y a eu des photos et des enregistrements afin de matérialiser le travail. Le Coordonnateur National du Protecso-Niger, M. Idé Djermakoye, a expliqué que les observations ont porté sur 6 points, à savoir l’atmosphère du déroulement des votes, l’heure d’ouverture des bureaux de vote, l’administration et l’organisation logistique du scrutin, les mesures sécuritaires, l’heure de fermeture des bureaux de vote et enfin les opérations de dépouillement et de traitement des résultats.
«Il faut se féliciter que de manière générale, les élections se sont calmement déroulées, et aucune perturbation majeure n’a été observée dans les localités concernées, par notre observation» a soutenu M. Idé Djermakoye. Il a cependant notifié des retards lors de l’ouverture de certains bureaux de vote sur la quasi-totalité du territoire nationale. En outre, il a noté que dans un nombre important de localités, la fermeture des bureaux de vote est intervenue après l’heure règlementaire. M. Idé Djermakoye a aussi relevé le manque d’informations et de formation de beaucoup de membres des bureaux de vote, de même que le manque de matériel concourant au vote.
Pour sa part, le Coordinateur Régional du CSOE, M. Amadou Marou a souligné que les opérations de dépouillement, et de traitement des résultats se sont bien déroulées et de manière participative. Il n’a pas été constaté de désaccords entre les représentants des partis politiques et les membres des bureaux vote. Aucune reprise des décomptes des suffrages n’a été enregistrée dans les bureaux de vote concernés par l’observation. Le Protecso-Niger a formulé un certain nombre de recommandations à l’issue du processus d’observation. Ainsi du point institutionnel, le Protecso-Niger recommande d’assurer la mise en place effective de toutes les structures concourant au vote, de faciliter le système d’accréditation des observateurs pour la surveillance des opérations de vote en désignant au niveau de la CENI un coordonnateur.
Du point de vue de la sensibilisation, il est ressorti le besoin de veiller à la formation des membres des commissions électorales, des agents des bureaux de vote, et des représentants des partis politiques sur les dispositions juridiques et les procédures légales de conduite des opérations de vote. S’agissant de l’organisation, il ressort la nécessité de mettre en place de manière effective et avant le commencement des opérations de vote, les urnes, les encres, les bulletins de vote et les procès verbaux. Enfin, et relativement au volet du partenariat, il est recommandé une meilleure coordination entre les structures accréditées pour l’observation des élections et la mise en place d’un mécanisme de suivi des prestations des observateurs nationaux et internationaux.