Avec l'explosion de la consommation de la chicha, des commerçants ont trouvé un créneau. En effet, des boutiques spécialisées dans la vente des équipements et produits de la chicha, font leur apparition dans la capitale. C'est le cas de M. Nafiou située au quartier Couronne nord de Niamey.
Nafiou s'est lancé dans ce commerce depuis plus de trois (3) ans et c'est grâce à cette activité ''lucrative'' dit il qu'il arrive à subvenir à ses besoins voire et à sa famille. Les produits qu'il revend lui proviennent dans leur grande majorité des pays magrébins notamment de la Libye, de l'Algérie et même de l'Egypte.
Le prix de vente des chichas varie, selon M. Nafiou, en fonction de leur provenance mais aussi de leur taille. Ces prix vont de douze milles (12.000) franc CFA à quarante cinq (40.000) milles franc CFA pour les chichas de grande taille qui comportent de deux (2) tuyaux. Qui dit chicha dit également les différents aromes qui l'accompagnent dans sa préparation. Et de nos jours on trouve toute une variété de parfums sur le marché (pomme ; menthe ; fraise ; pastèque ; café etc). Le prix pour l'arome est de 1000 Franc CFA pour une quantité équivalente à 50 grammes.
Contrairement aux chichas; les arômes proviennent d'après Nafiou en grande partie des Emirats Arabes Unis. Aussi, explique-t-il, l'arôme le plus apprécié et le mieux acheté par les
jeunes qui sont ses fideles clients est celui au goût de la menthe. ''Les jeunes en raffolent de cet arôme'' dit-il ajoutant que de jour en jour, le nombre de ces clients augmente. Ce qui estime-t-il, est la preuve d'un engouement pour la consommation de ce produit auprès des jeunes surtout dans les fadas (lieu de rencontre des jeunes) et certains restaurants de la place.
Quant aux consommateurs, ils donnent chacun les raisons pour lesquelles ils ont opté pour ce genre de loisir. Monsieur S.M qui habite dans le quartier Bobiel affirme qu'il fume du chicha pour se relaxer et oublier le stress accumulé tout au long de la journée. En plus il dit n'avoir ressenti aucune différence entre sa période active et passive de fumeur. Contrairement à l'avis de S.M, M.D un jeune fumeur résident du même quartier affirme quant à lui qu'il fume depuis un certain temps dans l'espoir de «Tuer le temps » même si précise-t-il, il dit en être conscient du danger qu'il encourt à consommer la chicha. Ce qui d'ailleurs, explique-t-il, lui a valu une diminution de ses performances lors de ses activités sportives.