Le coup K.0, (entendez une victoire dès le premier tour) que promettait le président sortant, Mahamadou Issoufou lors de la présidentielle nigérienne du 21 février 2016, n’a donc pas eu lieu.
Du coup, un second mandat relève désormais de la probabilité, même si son challenger Hama Amadou croupit en prison. Mis en ballotage par son ex-allié, le président sortant devra aller au second tour prévu le 20 mars 2016, ce que certains analystes prédisent risqué pour lui.
On en n’oublie même le très bon score du président sortant qui affiche 48,4%, tant le score (17,7%) de Hama Amadou parait surprenant et relève même de la prouesse électorale, pour certains observateurs.
Mis en cause dans une affaire de trafic de bébés en provenance du Nigeria voisin, Hama Amadou, après un an d’exil en France, est rentré au pays pour se présenter à l’élection.
Arrêté dès son arrivé à Niamey, l’ancien président de l’Assemblée nationale et naguère allié du parti au pouvoir se trouve à la prison de Filingué (environ 160 km au Nord-est de Niamey) depuis le 11 novembre 2015. Ses partisans n’ont eu de cesse de dénoncer les motivations politiques de cette affaire.
Du fond de sa cellule, le « plus célèbre prisonnier du Niger », comme l’appelle désormais ses admirateurs, administrait magistralement sa campagne électorale.
En perspective du duel du 20 mars, une partie de l’opinion appelle aujourd’hui à sa libération, une demande à laquelle son adversaire à jusqu’ici refusé de donner suite, arguant de « l’indépendance » de la justice.
Devant la presse, Mahamadou Issoufou, qui pensait plier les choses dès le premier s’est dit tout de même « fier » de son score, réalisé devant 14 adversaires.... suite de l'article sur Autre presse