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Présidentielles 2016, les compteurs à zéro: un deuxième tour ‘’dolé’’
Publié le mercredi 2 mars 2016   |  Le Canard Déchaîné


Elections
© aOuaga.com par G.S
Elections : les Burkinabè aux urnes pour élire un président et des députés


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Les élections présidentielles du 1er tour viennent de se tenir et les résultats sont désormais connus. La promesse du coup K.O du président Issoufou tombe à l’eau. C’est le grand enseignement de ces élections. La tension tombe d’un cran. C’est tant mieux pour le Niger et pour sa paix. On a entendu les Guristes se réjouir, à défaut de leur fameux coup K.O, du score que l’on sait pourtant discutable de leur champion qui échoue à réussir ce qu’il a promis et qu’il est allé dire partout dans le pays.

On se demande d’ailleurs ce qu’il trouvera à dire demain quand il devra retourner revoir le même électorat pour lequel il donnait les assurances de son passage dès le premier tour. Peut-être que l’argument que ?c’est Dieu qui décide? l’aidera à regarder des partisans que sa promesse avait affolés et qui avaient le coeur déchiré au soir du 26 février alors qu’ils attendaient de festoyer dans l’allégresse la victoire certaine promise.

On comprend la grande déception qu’on pouvait lire chez tous les socialistes. Le Niger n’est plus en harmonie et n’est plus en phase avec le passage dès le premier tour en vogue dans la sous région. Issoufou a échoué à ressembler à Condé, à Ouattara, au nouveau président - ami du Burkina Faso. Lui est désormais sur une pente raide. La chute risque d’être brutale, fracassante pour démythifier l’assertion selon laquelle on ne peut perdre une élection qu’on organise. On l’a souvent dit, la malchance du candidat socialiste c’est d’avoir en face de lui les gros félins de la politique nigérienne. Même Lion, il ne peut échapper à leur agressivité, à leur hargne, à leur volonté de triompher sur la pauvre Lion politique traquée que rassuraient ses forces que la gestion du pouvoir a consumées.

En vérité, le PNDS n’a aucune fierté à tirer de son échec, enfin de sa victoire - échec. Être le premier ne peut être une gloire de laquelle il pourra se vanter quand on sait que ce n’est pas pour cela qu’il a misé gros et qu’il a mis toute son énergie et toute sa fortune pour arracher le mandat difficile. Finalement ses efforts auront été vains et il doit devoir se résoudre à retravailler ses muscles pour le prochain catch qui l’opposera à son adversaire emblématique qui lui aurait empêché de se sentir heureux depuis qu’il préside aux destinées du pays. Le président sortant et tous ses quarante partis qui le soutiennent savent que tout pour eux reste désormais dans le grand doute, dans l’incertitude. Même s’ils avaient eu 49,99% au premier tour, les compteurs, pour le deuxième tour à la CENI seront remis à zéro pour les deux. C’est donc un nouveau combat qui va s’ouvrir entre les deux et cela devait d’autant plus les inquiéter qu’il se fait dans un contexte nouveau. Toutes les stratégies qui ont permis de se donner par des pratiques souvent déshonorantes pour un démocrate, sont désormais connues et l’opposition qui est quand même suffisamment aguerrie, devra prendre toutes les mesures qui la protégeront d’éventuelles fraudes du régime sortant. En imposant à la CENI des corrections dans son dispositif électoral et en veillant scrupuleusement sur les prochains votes, on verra grandeur nature, l’impopularité de celui qui a dit qu’il est Charlie.

Mais le Guri doit surtout savoir qu’il a lutté contre un homme qu’il a ligoté et sans doute que Dieu qu’il invoque depuis des jours enfin, répare ainsi, alors qu’ils ne s’y attendaient pas, une injustice flagrante. Hama Amadou est ce candidat qui a pu se faire, dans le silence de sa prison, sans battre campagne, le challenger du président sortant qui semble le redouter. Le monde entier en est séduit et quand le président-candidat, éprouve quelques fiertés face à ce qu’il dit être une victoire et une vague rose, le monde est surpris car enfin, il dit comprendre pourquoi, le régime a tout fait pour disqualifier un tel candidat. C’est pourquoi, ainsi qu’on peut l’entendre dans la presse étrangère, tout le monde doute de ce régime qui veut s’imposer à son peuple par des moyens autres que ceux que lui donnent la démocratie et le libre jeu démocratique.

Quelle gloire ce régime peut-il tirer de sa fameuse victoire quand aujourd’hui encore, sans que l’on ne sache trop pourquoi, il garde dans ses prisons infectes, les lieutenants régionaux des fiefs du parti de Hama Amadou ? Pourquoi Issaka Issoufou est en prison ? Pourquoi Soumana Sanda est encore en prison ? Pourquoi Babati doit être en prison ? Pourquoi Oumarou Dogari est en prison ? Pourquoi Algérien est en prison ? Pourquoi Méréda est en prison ? Pourquoi ? Nous vivons une situation inédite qui ne peut pas honorer le parti présidentiel et son candidat. Un deuxième tour c’est un revers, c’est une terrible sanction, les langues méchantes diront même que c’est une honte pour le Guri. Tout un message des électeurs nigériens…

Au nom de quelle justice et de quelle équité, continue-t-on à garder en prison le Président Hama Amadou, quand toutes les autres personnes citées dans cette affaire que le régime s’est offerte pour brimer un adversaire sont en liberté ?

Aujourd’hui, entre les deux candidats les Nigériens choisiront le meilleur. Dans l’image que chacun de ces deux hommes a pu donner de luimême dans sa vie publique, les Nigériens apprécieront une grandeur, une magnanimité. C’est l’occasion d’opposer les deux hommes pour l’ultime combat de leur adversité que l’un a convertie en animosité, pour que chacun défende un programme, pour que chacun dise ses ambitions pour le Niger et pour son peuple. Il est certain que pour cela, le monde entier regardera à la télévision, et par le satellite, le face-à-face entre Hama Amadou et Issoufou Mahamadou afin qu’éclatent des vérités et qu’on apprécie des personnalités on ne peut plus différentes. Pourquoi Issoufou a si peur de Hama Amadou ? Hama a promis de la battre et le sportif qu’il est, tient toujours ses promesses. Les Nigériens le savent.

L’alternance en marche…

Depuis la proclamation des résultats, les lignes ont commencé à bouger. Peut-être que le président sortant peut se souvenir de l’analyse sur laquelle il se fondait pour croire qu’il lui est possible de passer au premier tour de la présidentielle. En effet, il expliquait qu’il avait eu la prévoyance de nouer déjà au premier tour, l’alliance qui aurait pu lui permettre de vaincre au second tour qu’il ne voulait donc pas attendre pour triompher sur ses adversaires.

Maintenant qu’il a échoué le pari, il peut comprendre par les mêmes logiques qui soustendaient son raisonnement qu’il n’a désormais aucune chance d’autant que ce qu’il a cru être sa chance a foiré en pleine expérience. Cependant, son rival politique peut, lui, se rassurer d’avoir énormément de réserves de voix à cumuler pour faire la différence et devenir le prochain président de la république. Dans la sincérité des vote, il est certain que le candidat sortant ne peut pas avoir plus du tiers de ce qui l’a porté en tête des quinze candidats compétiteurs.

La victoire est objectivement à la portée de l’opposition malgré le score dont peut se gargariser le camp présidentiel surtout quand on sait que cette fameuse victoire est teintée d’irrégularités avérées. L’argent et la corruption outrancière, le bourrage et la falsification des PV sont autant de recettes que le pouvoir aurait utilisées pour se tailler le score controversé qui le flatte confusément.

Humble, mais victime des méchancetés des gouvernants qui ne peuvent aujourd’hui justifier face au monde sur un plan judiciaire, l’acharnement dont est victime le candidat du Moden Fa Lumana, aujourd’hui de la COPA 2016, celui-ci subissant dans la dignité l’injustice que les Nigériens reconnaissent et dénoncent, affronte son destin avec sérénité et grandeur, confiant en ce que nul, futil un socialiste fougueux, ne peut défaire les lois immuables de l’Eternel.

C’est imbue de ces valeurs séculaires de notre société que les camarades semblent ignorer, que l’opposition aborde le second tour avec la certitude que la victoire est sienne, incontestablement. Hama Amadou est désormais son champion. C’est un combattant que les Nigériens connaissent. C’est un martyr de la renaissance. Dans sa prison, son énergie hante le pays et il en sortira par la volonté du peuple, pour sauver un pays au bout du naufrage.

La victoire est sans doute si proche, avec la COPA 2016, plus soudée, plus conquérante…

Hama Amadou est un homme de pardon, c’est un bâtisseur, un grand constructeur qui a aujourd’hui de grandes ambitions pour le Niger qu’il veut transformer, qu’il veut changer… avec tous les Nigériens, sans exclusion. Ensemble. « Hama Amadou, sans rancune, le coeur ouvert à tous les Nigériens… ».

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