La campagne électorale pour le second tour de la présidentielle, prévu pour le 20 mars prochain, débutera en principe le 5 mars. Le président sortant Mahamadou Issoufou (PNDS TARAYYA, MRN) sera face à l’opposant Hama Amadou (MODEN LUMANA, COPA).
En prélude à cette campagne, le CSC avait prévu, bien avant le scrutin du premier tour, un « face à face » télévisé entre les deux candidats qui accèderont au second tour de la présidentielle. A cet effet, des correspondances ont été envoyées aux différents candidats afin de solliciter leurs engagements dans l’éventualité du second tour.
L’identité des deux prétendants au fauteuil présidentiel étant désormais connue, les nigériennes attendent de voir si le CSC tiendra sa promesse, surtout que c’est une large frange de l’opposition qui émet ce vœu de voir les deux candidats s’affronter dans un duel télévisé. Ce qui pourrait alors constituer une première dans les annales électorale et politique du pays même si on n’ignore encore si les deux candidats ont donné leur accord de principe sollicité par le CSC.
La tâche risque pourtant de se relever compliquée, le candidat de l’opposition étant toujours incarcéré à la prison civile de Filingué d’où il y a de fortes chances qu’il dirige encore sa campagne.
Lors du premier tour, le CSC n’a d’ailleurs pas pu trouver une solution pour l’enregistrement des messages et entretiens du candidat de LUMANA qui était dans l’incapacité physique de se déplacer dans les locaux de l’ORTN.
Il est difficile donc, et sans un revirement surprenant de la situation dans les prochains jours, que le débat télévisé tant souhaité par les nigériens puisse se tenir. A moins que d’ici-là, le contexte change et que les deux candidats acceptent de se soumettre à ce jeu qui ne fera que renforcer la démocratie nigérienne.
En attendant, le CSC aura au moins le mérite d’avoir voulu essayer. C’est déjà ça de gagner et qui pourrait servir de premiers pas pour les prochaines occasions.... suite de l'article sur Autre presse
