Point de presse du secrétaire général du Ministère de la Santé Publique sur la situation de la méningite au Niger : L’Etat a pris toutes les dispositions pour lutter contre le méningocoque de souche C #aNiamey

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Point de presse du secrétaire général du Ministère de la Santé Publique sur la situation de la méningite au Niger : L’Etat a pris toutes les dispositions pour lutter contre le méningocoque de souche C

Publié le vendredi 4 mars 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, Dr Idrissa Maïga Mahamadou

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Le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, Dr Idrissa Maïga Mahamadou, a tenu hier dans l'après-midi un point de presse relativement à la situation de la méningite au Niger. Au cours de ce point de presse, il a tenu à informer le public que des dispositions ont été prises cette année pour faire face à toute éventualité face à l'épidémie, car les germes de la méningite sont toujours en circulation dans notre pays. Dès que les premiers cas ont commencé à être enregistrés, des instructions ont été données pour que le dépistage soit précoce et que les malades soient traités gratuitement dans les formations sanitaires publiques contre le méningocoque C qui est le plus en circulation dans le pays.

Selon Dr Idrissa Maïga Mahamadou, actuellement la situation est sous contrôle et la campagne de vaccination suit son cours dans les huit (8) Directions Régionales de la Santé Publique qui ont été instruites afin de transmettre la situation de leurs aires de santé au jour le jour. Le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique a affirmé que des stocks importants de médicaments de prise en charge sont disponibles aux niveaux des formations sanitaires, et qu'un plan national de préparation et de réponse aux épidémies de méningite 2015-2016 dans lequel la vaccination occupe une place de choix été élaboré avec l'appui des partenaires.

Parallèlement au traitement, des campagnes de vaccination ont été menées par l'Etat avec l'appui de ses partenaires dans les centres de santé ayant déclaré des cas. ''Cette vaccination continue d'ailleurs dans certaines localités. A l'heure actuelle, voici la situation de cette vaccination au niveau des villages en épidémie dans certains districts. Il s'agit du district sanitaire de Kollo où au niveau du CSI de Koutoukalé, 5.002 personnes ont été vaccinées ; au district sanitaire de Malbaza, 12. 932 personnes sont vaccinées au CSI de Sabonga ; au CSI de Kawara, 13. 205 personnes sont vaccinées ; au CSI de Gounfara, 11. 856 personnes vaccinées'', a-t-il dit. Il a ajouté qu'en ce qui concerne la région de Niamey, au CSI de Foulan Koira, 19. 931 personnes ont été vaccinées.

En outre, le Ministère de la Santé Publique a déjà lancé la commande complémentaire des vaccins contre cette souche. Toutefois, selon Dr Idrissa Maïga Mahamadou, les campagnes de vaccination qui ont déjà commencé se poursuivent avec le stock existant couvrant la même souche. Les actions pour maîtriser la situation sont mises en route.
'' Toutes les personnes ayant été vaccinées l'année passée n'ont pas besoin de se faire revacciner au cours de ces campagnes, car les différents types de vaccins utilisés ont une validité de 3 à 7 ans. Toute personne qui présente un ou plusieurs signes qui s'apparentent à ceux de la méningite, à savoir fièvre d'apparition brutale, violents maux de tête, vomissements, doit se rendre le plus vite possible au centre de santé le plus proche pour un diagnostic et un traitement adéquat. Nous devons donc rester vigilants pour signaler tout cas suspect à nos formations sanitaires. La surveillance continue d'être renforcée et la prise en charge prompte des cas est assurée de façon gratuite'', a souligné Dr Idrissa Maïga Mahamadou.

Il faut souligner qu'à l'instar des pays faisant partie de la ceinture africaine de la méningite, le Niger est assez souvent confronté chaque année à des cas de méningite. Cette situation est plus intense dans la période de janvier à mai. Pour rappel, en 2015 et après 5 ans d'accalmie, le Niger a enregistré une importante épidémie de méningite ayant touché12 districts sanitaires sur les 71 que compte le pays. Pour faire face à cette situation, une riposte a été organisée sur la base de trois stratégies à savoir : la sensibilisation des populations axée principalement sur la connaissance de la maladie et le recours au centre de traitement dès l'apparition des premiers signes; le traitement gratuit de tous les malades; et enfin la vaccination sur la base des résultats de laboratoire ayant déterminé les germes responsables de l'épidémie.

Il est important, a dit Dr Idrissa Maïga Mahamadou, de souligner que la vaccination de masse menée en 2015 s'est déroulée dans un contexte de pénurie de vaccins sur le marché mondial, ce qui a obligé le pays à vacciner seulement la tranche d'âge à haut risque, c'est-à-dire les enfants de 2 à 14 ans. Cette année, tirant les leçons apprises de la gestion de l'épidémie de 2015, le Ministère de la Santé Publique a pris toutes les dispositions pour lutte contre la maladie, a affirmé le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique.

Seini Seydou Zakaria(onep)

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