«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années». Ce dicton populaire répond bien aux performances de deux jeunes leaders politiques, à savoir l’ancien directeur de cabinet adjoint du Président de la République, M. Ibrahim Yacouba et l’ancien président du conseil de ville et ancien maire central de la Ville de Maradi, M. Kassoum Moctar. Aux dernières élections présidentielles, couplées aux législatives du 21 février 2016, Ibrahim Yacouba et Kassoum Moctar, se sont illustrés en occupant respectivement, les cinquième et sixième places avec 4,34% et 2,91% de voix et cinq (5) et trois (3) députés.
Loin devant les anciens loups de la scène politique nigérienne, notamment Abdou Labo, ancien ministre d’Etat et nouveau président de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama), Cheiffou Amadou, ancien premier ministre, ancien médiateur de la République et président du Rassemblement social démocrate (RSD-Gaskiya). Créé il y a à peine deux mois, le Mouvement patriotique nigérien (MPN-Kiishin Kassa) d’Ibrahim Yacouba a, sans hésiter un seul instant, candidaté aux élections présidentielles et dans toutes les circonscriptions électorales, y compris à la diaspora, pour les législatives. Le score est certes en deçà de l’espérance, mais il est assez satisfaisant car, classant le candidat aux élections présidentielles, M. Ibrahim Yacouba à la cinquième place sur les quinze candidats à la course au fauteuil présidentiel. Ce succès est auréolé de l’obtention de cinq (5) sièges au parlement. Cinq sièges sur 171, c’est peu comme dirait l’autre, mais c’est mieux que rien et cela permet à la jeune formation politique de s’implanter dans la jungle des grandes et/ou vieilles formations politiques. Quant au jeune Kassoum Moctar qui occupe la sixième place à l’issue des élections présidentielles et trois (3) sièges au futur parlement de la 7ème République, l’histoire vient de prouver qu’il a eu raison de tourner le dos et de prendre ses distances du vieil homme, Cheiffou Amadou en créant son propre parti, le CPR-Ingantchi. Dans l’un comme dans l’autre cas, les deux jeunes leaders politiques viennent de s’affirmer sur l’échiquier politique nigérien. Dans les mois ou années à venir, ils vont certainement bousculer sérieusement la vieille classe politique, incapable de poser les simples jalons d’un décollage économique fiable pour le Niger.
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